Le nombre de femmes exerçant dans des métiers scientifiques et techniques très variés, notamment dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ne dépasse pas les 20% en Algérie. Ainsi, la valorisation de la femme chercheuse demeure primordiale dans le développement socio-économique. C’est ce qui ressort des interventions des participants au workshop organisé, hier, par l’université des Sciences et de la technologie Houari Boumediene (USTHB) de Bab Ezzouar, en collaboration avec l’université de l’Oregon et celle du Connecticut (USA). «En Algérie, il existe un potentiel féminin énorme pouvant contribuer efficacement au développement de la région sur tous les plans. Il faut saisir toute opportunité et essayer de donner aux femmes scientifiques la possibilité d’y contribuer», a soutenu Mme Yasmina Ziari, membre organisatrice du workshop tenu sous le thème «Gestion de la carrière scientifiques des chercheurs femmes». Mme Yasmina Ziari a souligné que le potentiel scientifique féminin reste encore méconnu, marginalisé et loin d’être rationnellement exploité. «Les femmes scientifiques demeurent donc sous-représentées dans le domaine de la recherche et du développement, que ce soit dans le milieu universitaire, le secteur public ou les entreprises privées», a-t-elle encore expliqué. «Le nombre des femmes chercheuses en Algérie ne dépasse pas les 20%. Au niveau de l’université de Bab Ezzouar, elles ont atteint les 30%», a-t-elle révélé. Ce workshop, destiné aux femmes scientifiques chercheurs et ingénieurs de toutes spécialités, a pour objectif de mettre en évidence des contributions féminines dans les domaines de la recherche scientifique et de la technologie, a indiqué pour sa part M. Hammach Abderaouf, doctorant chercheur à la faculté de chimie et membre organisateur du workshop. De son côté, Mme Nora Berrah, chef de département physique à l’université du Connecticut et membre formatrice, a indiqué que cette deuxième formation (La première a eu lieu en 2013) vise à atteindre plusieurs objectifs. Il s’agit, entre autres, de la mise en évidence et la valorisation de la production des femmes dans les différents domaines scientifiques.
L.O.Challal