Le conseil fédéral de l’UDR de Boumerdès sera installé le 7 avril prochain par le secrétaire général du parti précité, en l’occurrence, Amara Benyounès.L’élection de cette structure organique départementale avec comme secrétaire général Mohamed Bendia (58 ans), a eu lieu, en fait, ce jeudi après-midi à la maison de jeunes du chef-lieu de wilaya.Juste avant le dépouillement des bulletins de vote, Moussa Belkacem et Mohand Arezki Boumendil, deux membres du bureau national de l’UDR chargés, l’un de l’économie et l’autre de la communication, se sont prononcés, à juste titre, sur les grandes questions nationales. L’aspect politique se tailla la part du lion, lors des deux interventions.L’idée de créer le parti de l’Union pour la démocratie et la république est venue à maturité suite à une analyse judicieuse à la situation politique du pays. On a dressé depuis quelques années, a-t-on relevé, le constat d’échec des partis démocratiques en Algérie. En gros, ces formations politiques créées au lendemain des événements d’octobre, n’ont pu guère s’entendre sur le minimum pur l’émergence d’une dynamique susceptible de changer l’ordre des choses.“Echec inéluctable”, explique en substance, Moussa Belkacem en relevant tout d’abord l’absence de démocratie au niveau des différentes instances de ces partis qui ont fini par s’entredéchirer. Ces partis fondent leur programme idéologique qui, sur la religion, qui sur l’arabisme, qui sur l’amazighité, qui sur la légitimité révolutionnaire. “La source d’erreur, c’est donc l’oubli des problèmes du citoyen”, a-t-il précisé.
La politique autrementL’UDR a choisi comme alternative, poursuit-il, une politique visant le bien-être des citoyens. Et les textes fondamentaux qui régissent ce parti empêchent, notera-t-il, toute nomination de responsables par le haut au niveau des différentes instances. Il y a respect, au sein de l’UDR, des normes internationales en matière de démocratie pour favoriser l’émergence de compétences. Mais aussi prise de conscience de la nécessité de poursuivre les réformes économiques à l’ère de la mondialisation.Sans fioritures ni tabous, Moussa Belkacem a parlé de l’urgence de démantèlement des tarifs douaniers, de l’ouverture des entreprises publiques à l’actionnariat utile et surtout de la réforme des banques et du fisc.Mohand Arezki Boumendil aborde, lui aussi, avec pédagogie d’autres questions politiques. La première concerne la nécessité d’organiser des élections législatives anticipées. D’autant, que le président Bouteflika élu à 85% l’an dernier, se retrouve actuellement minoritaire au sein des institutions de l’Etat. Il va sans dire que le scrutin législatif est souhaité pour l’émergence de cette majorité convaincue du programme du président de la République, capable de le concrétiser sur le terrain.Réitérant le soutien de son parti à la politique de réconciliation nationale, le même orateur a néanmoins, prévenu “contre l’utilisation d’un tel concept pour reconvertir la victoire militaire sur l’intégrisme en défaite politique”.
Salim Haddou