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Trois directeurs de l’éducation installés pour mieux gérer … les grèves

Rencontré au siège de la wilaya d’Alger où il a procédé en compagnie du wali à l’installation de trois directeurs de l’éducation pour la capitale, un pour l’Est, l’autre pour l’Ouest et le dernier pour le centre, Boubekeur Benbouzid s’est abstenu de s’exprimer sur cette question avançant embarrassé que « l’ordre du jour est bien précis ». Il s’agit, selon lui, de donner le coup d’envoi des trois nouvelles directions de l’éducation pour la capitale qui se chargeront dorénavant des missions, jusque-là accomplies par l’académie. Celle-ci est donc définitivement remplacée.L’objectif assigné à cette opération, première du genre, c’est de pouvoir mieux gérer le secteur, dans lequel sont concentrés pas moins de 600 000 élèves, encadrés par 40 000 enseignants dans pratiquement 1200 établissements scolaires. Un effectif très important qui impose, selon Boubekeur Benbouzid une décentralisation dans la gestion. « Nous ne pouvons pas gérer tout le secteur avec une seule inspection » a-t-il martelé. Mais, pourquoi attendre tout ce temps pour le constater?. La décision de remplacer l’académie par trois directions ne serait-elle pas motivée par les multiples grèves que connaît le secteur de l’éducation notamment dans la wilaya d’Alger, sinon comment expliquer le fait que l’opération ne soit pas généralisée aux autres wilayas ? Et pourquoi maintenant ?. Après insistance des journalistes revenus à la charge concernant le sujet sensible lié à la grève, espérant arracher une déclaration, le ministre a fini par lancer que « notre seul souci est l’amélioration de l’aspect pédagogique ». Pour y parvenir, souligne-t-il, il a été décidé de restructurer le secteur dans la capitale, pour assurer une meilleure gestion pédagogique, …. Et également des grèves répétitives qui deviennent de plus en plus fréquents ces derniers temps. Une chose qui n’a pas été niée par le ministre qui, dans la foulée, a affirmé qu’en effet, les directeurs auront, en outre, la tâche, de régler les problèmes qui surgissent au niveau des établissements scolaires. Au même titre que les proviseurs et directeurs d’écoles, les nouveaux responsables qui sont respectivement :Mme Younsi, ex-inspectrice de l’académie, désignée pour la direction Ouest, M. Boulkroune Rachid de M’Sila pour la région Est et M. Mesbah Slimane de Laghouat pour le Centre, sont appelés à rendre des comptes et assumer toute responsabilité de ce qui se passera dans leur secteur. L’obligation des résultats devient, insiste Benbouzid, « une opération impérative ». Convaincu, le premier responsable du secteur ajoute que « la réforme introduite dans le système éducatif sera sans effet en absence de la bonne gouvernance ». Celle-ci permettra selon lui, l’amélioration de la qualité de l’enseignement des élèves. « Nous espérons dans l’avenir améliorer le taux de réussite pour le BEM et pour le BAC » dira le ministre plus loin avant de préciser que l’objectif est de passer de 67 % à 90% au BEM et de 65 % à 70 au BAC. Une raison pour laquelle des moyens loin d’être négligeables, d’après l’orateur, ont été déployés par l’Etat. Cependant, la priorité des pouvoirs publics réside, d’après l’invité de la wilaya, dans la construction des infrastructures. « Nous vivons du pétrole et rien ne nous assure que son prix restera toujours en notre faveur, c’est pour cela que nous profitons de cette embellie pour la construction et la réhabilitation du maximum d’écoles ». Cela étant dit, la part belle du budget alloué au secteur de l’éducation est destinée à la réalisation de nouvelles écoles, soit 24 lycées et 48 CEM seulement dans la capitale d’ici à la fin 2009. Qu’en est-il donc des doléances des enseignants, notamment celle relative à la revalorisation des salaires?. Répondant à cette question, le ministre, se montrant rassurant, a souligné « que cette question sera réglée graduellement mais sans précipitation ».

Wassila Ould Hamouda

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