Les 24 logements APC CNEP réalisés en 1990 dans la commune d’Aghribs, daïra d’Azeffoun, ne sont pas distribués à ce jour.
Finalisées en 1996, ces immeubles sont devenus, pour ainsi dire, un point noir du chef-lieu, Agueni Oucherki. Bien que les locaux commerciaux aient trouvé acquéreurs et soient tous occupés, les logements restent vides, en proie à des dégradations, ce qui offusque plus d’un.
Selon le P/APC d’Aghribs, M. Rabah Yermeche, cette situation qui pénalise la commune et les citoyens semble inextricable. En effet, la Direction de l’administration locale (DAL) qui a acquis ces logements auprès de la CNEP se trouvant endettée par ce projet, n’a pas trouvé de terrain d’entente ni avec l’APC ni avec l’OPGI qui ne veut pas engager des sommes pour leur rénovation.
«J’ai demandé plusieurs fois aux autorités concernées de les classer comme bien communal en vue de les réhabiliter, mais on nous demande de les acheter et de les distribuer aux employés de l’APC. Comme nous n’avons pas de ressources, nous avons essayé de contracter un prêt bancaire auprès de la CNEP mais en vain.»
Ces logements, pour qu’ils soient habitables, nécessitent des travaux de rénovation vu qu’ils sont laissés à l’abandon voilà un quart de siècle. «Un cas similaire s’est présenté dans la commune de Tizi Rached où les autorités locales ont solutionné aisément le problème.
Notre commune est classée parmi les plus pauvres du pays, nous n’avons de ressources que les PCD, donc nous ne pouvons engager aucune somme pour les acquérir», a fait remarquer l’édile communal qui souhaite voir les responsables concernés se pencher sérieusement sur ce bien qui doit faire profiter et la commune et l’Etat.
Le chef-lieu communal, Agueni Oucherki, en phase de devenir un véritable pôle urbain, ne mérite pas d’hériter d’une telle situation qui irrite plus d’un. Situés à une vingtaine de kilomètres des plages d’Azeffoun, ces logements pourraient constituer un attrait particulier pour ceux qui les convoitent.
Djaffar Ouigra