Torchaka a séduit la jeunesse !

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Torchaka ou (l’allumette) – un parler de l'Est algérien- a eu l'effet escompté au théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou, dans l'après-midi de jeudi passé.

Le texte et la mise en scène sont du jeune dramaturge de l’institut des arts dramatiques de Bordj El Kifan (1992), Ahmed Rezzak. La pièce, d’une durée d’une heure vingt minutes, est jouée par 21 comédiens dont 09 comédiennes. Oussama Boudchich (Constantine) dont le rôle de l’allumette male et Adila Soualem, allumette femelle (Alger) assurent les rôles principaux et autour desquels tournent la pièce avec toute sa problématique de cet « amour aveugle », de cet « amour fou ». Le décor est pratiquement absent hormis des chaises apportées durant la » réunion des citoyens pour concertation et durant laquelle se dévoilent les pour et les contre cet amour que les islamistes rejettent dans le fond et dans la forme tout en faisant mine d’oublier comment ils » étaient venus au monde ». « Pour eux, il n’y a pas d’amour, ils n’ont pas de cœur ! » Les démocrates eux, plus ouverts, se rangent du côté de ces deux tourtereaux à qui ils tentent de redonner espoir ! Les costumes représentent les couleurs du bois de l’allumette avec un bonnet représentant le souffre de couleur rouge vif. Ce refus catégorique  » pourrait avoir des répercussions négatives sur la société et l’inévitable arriverait. « Nous n’oublions pas les enfants nés dans les maquis occupés par les islamistes suite aux enlèvements de jeunes filles. Les cicatrices ne sont pas encore fermées. Les mouvements des comédiens sur scène caractérisent les rues d’une ville. La gestuelle est à encourager. La pièce est jouée pour la première fois à Tizi-Ouzou. Elle a été conçue pour le ramadhan dernier et a nécessité au metteur en scène plus de six mois de travail et d’efforts soutenus avec une générale au TNA en juin dernier. Ce sont les cadenas de Telemli qui ont donné l’idée d’écriture de cette pièce au metteur en scène. « En Algérie, nous avons une façon d’aimer et pourquoi importer cet amour d’ ailleurs ? « Perte de repères, de culture…? en faisant allusion aux feuilletons étrangers. « Le TNA a voulu faire de cette pièce un brassage de comédiens des villes d’Algérie : Alger, Constantine, Sidi Bel Abbes, Souk Ahras entre autres tout en faisant l’impasse d’un comédien de la ville de Tizi- Ouzou (TRKY). Une tournée à travers le pays sera programmée par les organisateurs qui veulent toucher le maximum de villes algériennes.

M.A. Tadjer

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