Danger sur les écoliers

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L’environnement direct de l’unique école primaire du chef-lieu de la commune d’Ahnif est des plus insalubres et confronte les élèves, dès leur sortie de l’établissement, à plusieurs dangers. Tout d’abord, il y a l’espace libre situé entre la voie ferrée et le mur de clôture de la gare ferroviaire que ces enfants ont transformé en aire de jeu où ils s’adonnent à des parties de football ou d’autres jeux en attendant l’heure d’entrer en classe. Et l’on assiste à des scènes qui devraient donner des sueurs froides, si ce n’est qu’elles se sont banalisées avec le temps et ne semblent plus déranger personne. Quant à l’espace aménagé devant l’entrée principale de l’établissement, et qui devrait accueillir les enfants, il est depuis longtemps squatté par des marchands ambulants de fruits et légumes, de brocanteurs et autres. Les marchandises sont exposées sur des étals de fortune, dans des véhicules utilitaires ou carrément à même le sol, et ne laissent qu’un étroit passage aux élèves. En plus de tous les désagréments que causent ces marchands dont des poissonniers et ceux proposant de la volaille, à moins de 50 mètres des classes, s’ajoute la pollution sonore provenant de cet endroit transformé en marché quotidien. Dans cette école, dont l’effectif est de 551 élèves, l’on se plaint aussi de la surcharge des classes -33 écoliers par classe- et du manque de salles de cours, d’où l’obligatoire recours à la double vacation. Ce qui explique cette longue attente des enfants hors de l’école sachant qu’en plus de ceux du chef-lieu, tous les élèves des agglomérations périphériques, Cheikh Left, Aksi, Zantar, et Douba, dont la plus proche est à deux km, sont inscrits dans cet établissement. Des membres de l’association des parents d’élèves et des élus ont exposé aussi le problème de l’occupation des 10 logements de fonction occupés par des enseignants partis en retraite depuis plus de 15 ans pour la plupart et qui refusent de les libérer. L’accès à ces logements se fait à partir de la cour. Nos accompagnateurs insistent pour nous faire voir un trou qui garnit la bâche à eau aménagée dans un coin de cette cour et par lequel certains indélicats puiseraient de l’eau. Le directeur nouvellement installé menace d’aller vers un dépôt de plainte dans le cas où cet ouvrage des plus sensibles sur le volet hygiène viendrait à être agressé de nouveau. Quant au représentant des parents d’élèves, il dira que l’idéal est l’isolement de ces logements de fonction par quelques aménagements d’autant plus qu’ils disposent d’un accès qui donne sur une rue qui longe le mur d’enceinte de l’autre côté. Nous apprenons également, sur un autre volet, que suite au départ des cuisiniers recrutés dans le cadre du filet social, ce sont des repas froids qui sont servis aux élèves, malgré la vague de froid qui s’est installée. L’un des élus de l’APC d’Ahnif présent sur les lieux fera savoir pour sa part qu’une demande d’inscription d’un groupe scolaire au quartier Tikremtath a été faite depuis 2010. Bien qu’elle ait reçu un avis favorable de la Wilaya, cette pressante demande est restée sans suite à ce jour. Notons enfin que cette école réalisée dans les années 1960 souffre de plusieurs dégradations et nécessite des travaux de rénovation sur tous les plans. Une situation qu’il est urgent de prendre en charge.

Oulaid Soualah

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