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Début de la campagne d’olivaison

La campagne de la cueillette des olives a débuté dans la commune de Boudjellil, dont le chef-lieu est situé à 87 kms au Sud-ouest de Béjaïa. Ainsi donc, les propriétaires des oliveraies au niveau de cette localité ont renoué avec l’olivaison, et ce, en investissant les champs demeurés déserts depuis des mois. Même si l’opération n’a pas commencé sur les chapeaux de roues, il n’en demeure pas moins que les ménages « profitent » du beau temps pour récolter les olives, de peur que les intempéries ne reviennent et perturbent la campagne d’olivaison. Néanmoins, le ramassage des olives est devenu, ces derniers temps, un véritable casse-tête pour beaucoup de propriétaires d’oliviers, en ce sens que la main-d’œuvre qui active dans cette filière devient de plus en plus rare. Beaucoup de familles, n’ayant pas le temps pour cueillir à cause du travail ou autres empêchements, louent leurs oliveraies aux métayers avec qui ils partageront la récolte à la fin. Certains pères de famille se voient même obligés de prendre un congé de travail pour venir à bout des oliviers. Par contre, d’autres familles attendent impatiemment les prochaines vacances scolaires d’hiver, et ce, dans l’espoir de mettre les enfants à contribution. Toutefois, il y a lieu de souligner que pour cette année, la récolte risque d’être médiocre au motif que la fructification est loin d’être exubérante. «Il y a un manque flagrant en olives cette année. La campagne risque d’être plus courte que prévue», estime le propriétaire d’une oliveraie située au village de Tala Lbir. Dans le même contexte, l’arrivée des essaims de passereaux, aperçus ces derniers jours, complique davantage les choses pour les oléiculteurs de la région qui ne savent plus quoi faire pour lutter contre ses « pique-assiettes » venus dévorer leurs maigres récoltes. Néanmoins, le retour des grives et des étourneaux n’est pas perçu, en revanche, comme une menace par les petits chasseurs de la région qui ont, d’ores et déjà sorti leur attirail afin de chasser ces oiseaux migrateurs à la chair comestible. Par ailleurs, il est à relever aussi ce point crucial qui a trait au chapardage et dont les auteurs n’épargnent aucune oliveraie. Ce fléau, qui a pris des proportions alarmantes ces dernières années, semble être la panacée pour beaucoup de personnes oisives qui préfèrent le gain illicite et rapide au retroussement des manches !

Syphax Y.

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