L’Algérie élève d’un cran la vigilance

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“La mise en place d’une cellule de veille, de surveillance et de suivi de l’évolution du virus de la grippe aviaire scientifiquement appelé Influenza a pris effet”, a affirmé Amar Tou, ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière en marge de la rencontre scientifique, tenue hier au siège du nouveau Institut Pasteur d’Algérie (NIPA) à Dely Brahim, précisant que l’état algérien a pris toutes les mesures nécessaires sur cette pandemie qui a semé l’inquiétude démesurée à travers le monde. En outre un plan d’intervention d’urgence a été mis en place, pour faire face à une éventuelle apparition du virus en Algérie.Pour sa part, le directeur des services vétérinaires auprès du ministère de l’Agriculture a recommandé aux agriculteurs de prendre des mesures de prévention dont le port des vêtements protecteurs, bottes, gants, masque et lunettes ainsi que de confiner leurs volailles et de contrôler vigoureusement leurs poulaillers. Dans ce sens il a ajouté que la crainte ne se situe pas dans les agriculteurs à grand élevage étant donné qu’ils sont protégés, mais l’inquiétude est au niveau des petits élevages qui ne sont pas recensés. Dans son intervention, le Pr. Belabbas de l’institut Pasteur d’Algérie, a passé au peigne fin tout ce qui se rapporte à la grippe aviaire, ses caractéristiques, son évolution, les moyens spécifiques de lutte et les mesures stratégiques recommandées par l’OMS, récapitulant la situation du phénomène dans le monde ou 169 cas d’hospitalisation et 91 cas de décès ont été enregistrés, la gravité de la situation, est au niveau 3/6. “Même si l’Algérie est traditionnellement épargnée par les oiseaux migrateurs à cause des sables du désert, leur retour en mars pourrait constituer un risque, vu l’éventuel passage des oiseaux porteurs de virus”, dira-t-il. “L’Algérie a pris des mesures de prévention dès 2003” dira la Dr. Bouguedour, directeur des services vétérinaires au ministère de l’Agriculture. En octobre 2005 il y a eu également la préparation et l’adoption du plan d’intervention, qui consiste en une commission nationale présidée par le ministre de la Santé, et d’une commission de wilaya a sa tête le wali, ajouté à cela des commandement s’y afférants. “Sur les 800 cas de prélèvements effectuées, tous les résultats étaient négatifs” dira-il. Evoquant le mode de transmission du virus, la consommation n’en est pas un. Puisque sa destruction se fait à 70° c.Pour parer à une éventuelle apparition du virus en Algérie, et renforçant le plan déjà établi, des structures seront prochainement installées au niveau local.

Naïma B.

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