Présent dans le cimetière communal des Chouhada de la ville de Seddouk lors de la commémoration de la date historique du 1° Novembre, marquant le déclenchement de la guerre de libération nationale, le président de l’assemblée populaire communale de Seddouk a déclaré en marge de l’allocution qu’il a prononcée que ce cimetière venait de bénéficier d’un projet de réhabilitation de l’ordre de cinq millions de dinars. «Je tiens à vous l’annoncer ici que nous n’avons pas oublié ce cimetière des Chouhada en lui accordant un projet pour sa réhabilitation de fond en comble», a-t-il dit. Situé à l’Ouest de la ville, à l’abord de la RN 74, en face de la gare routière, de l’agence commerciale Actel et du centre culturel, le cimetière communal des Chouhada de la villa de Seddouk a été créé tout au début de l’indépendance de notre pays. Il occupe une grande superficie et est équipé des infrastructures suivantes : un muret construit en pierre locale sur lequel est posée une clôture en fer forgé, avec un portail sur la façade donnant sur la grande route. A l’intérieur, une grande allée dotée d’un carrelage très ancien, mène vers une stèle où est posée auparavant une plaque commémorative portant les noms des Chouhada de la commune. Cette plaque a disparu malheureusement il y a des années et n’a pas été refaite. Sur les deux côtés de cette allée se trouvent les carrés de tombes séparées par des allées étroites non bitumées ou bétonnées. Depuis, ce cimetière ne cesse de se dégrader. Pour les villages de la commune, certains sont dotés de stèles et d’autres pas encore. Si l’on s’en tient à cela, la ville de Seddouk a bénéficié d’un projet de construction d’un musée du Chahid dont les formalités pour sa réalisation suivent leur cours normal et les travaux ne sauraient tarder à être lancés, a informé le maire dans la foulée. L’édile communal est revenu sur les anciennes plaques de rues arrachées lors des constructions ou simplement tombées seules à terre et ne sont pas encore remises à leurs places. Il a déclaré à ce sujet qu’une pochette financière a été dégagée pour leur remise en l’état. Suite à l’agrandissement de la ville de Seddouk où beaucoup de cités urbaines ont été créées, de nouveaux sites ont été dégagés par l’APC pour de nouvelles baptisations de Chouhada. Les bureaux communaux de Seddouk de l’ONEC et de l’ONM ont élaboré chacun une liste. Les deux listes ont été remises à l’APC avec seulement le nom et le prénom de chaque Chahid. Or, dans la logique des choses, un dossier comprenant le profil de chaque Chahid ou du moins une attestation délivrée par la tutelle certifiant sa qualité de Chahid devrait être jointe à la proposition pour permettre aux membres de la commission de faire des études fiables et d’établir la liste définitive.
L.Beddar