L’inefficacité des campagnes d’abattage

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Proliférant dans les alentours des décharges sauvages, les chiens errants sont de plus en plus une menace pour la santé publique. Le pullulement de canidés aux abords de la RN 26, notamment à la sortie de la ville de Sidi-Aïch, au lieu-dit «Chatt», tend à prendre des proportions inquiétantes. Attirés par les immenses réceptacles de déchets, des chiens sillonnent en toute liberté les abords de cet axe routier, devenus un goulot d’étranglement pour les automobilistes. Le centre urbain n’est pas épargné par le flux de chiens éparpillés aux quatre coins de la ville. En dépit des campagnes d’abattage lancées dans certaines communes, la situation est telle qu’elle pousse à l’inquiétude dans les localités où ces animaux, se déplaçant en meutes, sont à l’origine d’accidents de la circulation. Le phénomène frise la banalité, et qui passe presque inaperçu. Certains de ces chiens sont pris sous l’aile des tenants des parkings, la nuit donnant l’alerte aux gardiens au moindre bruit de pas d’un quelconque passant. Un chien ne coûte rien et il rend service même s’il peut transmettre des maladies à l’homme, maladies parfois mortelles comme la rage. Certains propriétaires de ces bêtes les protègent en les attachant la nuit dès lors qu’une campagne d’abattage, à l’initiative des services municipaux, est annoncée quitte à les laisser libres une fois la campagne achevée. Ces bêtes se reproduisent là où elles peuvent. Toutefois, il est constaté le peu d’engagements de certaines communes pour l’organisation de campagnes d’abattage, puisque l’on continue d’observer la présence d’animaux errants dans certaines agglomérations, notamment le cas de la commune de Sidi-Aïch. Remila, une bourgade située à quelques encablures du chef-lieu communal n’est pas en reste quant au phénomène de la prolifération de chiens errants. La situation est loin d’être rassurante pour les riverains qui redoutent les morsures de ces canidés lâchés en pleine nature. Ces canidés hantent les rues, surtout à la tombée de la nuit. Ce sont alors de véritables meutes qui se ruent sur les décharges et sacs poubelles pour y puiser leur pitance. Dans la journée, on les voit errer le long des axes routiers en quête de quelques victuailles. En règle générale, ce sont les communes qui sont chargées de lutter contre les animaux divagants, qu’ils soient domestiques ou sauvages. Toutefois, les campagnes d’abattage s’avèrent inefficaces, car des meutes de chiens rodent en toute quiétude au grand dam des riverains et des automobilistes. La situation est plus que jamais urgente pour prendre les mesures qui s’imposent, car la chasse aux chiens errants ne doit pas se limiter à des actions sporadiques d’abattage ou d’empoisonnement systématique.

Bachir Djaider

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