Des gardes communaux de Tizi-Ouzou ont organisé, hier, une marche suivie d’un sit-in devant le siège de la wilaya. Un certain nombre de gardes a pris part à cette action de protestation, de laquelle une autre aille de ce corps s’est pour rappel démarquée, confirmant ainsi la scission entre les deux parties. Les manifestants réclament «la reconnaissance officielle des sacrifices durant la décennie noire». Le groupe s’est ébranlé vers 10H, à partir du stade du 1er novembre en passant par le centre ville, montant vers l’artisanat en direction du siège de la wilaya. Durant tout le trajet, un garde communal, habillé en tenue officielle et muni d’un emblème national, prend le devant de la marche. Haid Mhenna, un représentant de l’organisation nationale des gardes communaux, indiquera : «cette action s’ajoutera aux autres actions déjà organisées à travers le territoire national pour maintenir la pression jusqu’à satisfaction de nos droits légitimes». Et d’ajouter : «les communaux dénoncent le retard accusé dans l’application de la plateforme de revendications qu’ils ont déposée au niveau des autorités concernées. Cinq années d’attente, barakat ! Nous exigeons le même statut que les moudjahidines et la reconnaissance officielle du corps à vie». La Garde communale revendique, notamment, la création d’un observatoire national pour la défense de la mémoire et les droits des gardes communaux, la réintégration des gardes radiés abusivement et le versement sans conditions les indemnités, le payement des heures supplémentaires, l’octroi des primes de risque, l’augmentation des pensions des retraités (40 000 dinars minimum), et de bénéficier des consultations médicales dans les hôpitaux militaires. «Nous reviendrons à la charge si notre plate forme de revendications n’est pas prise en charge», ajoute notre interlocuteur.
Nadia Rahab