Les mouvements de protestation qui affectent l'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, depuis quelques temps déjà, ne cessent de s'amplifier.
Ainsi, après les grèves enclenchées par l’organisation estudiantine, l’Union générale des Etudiants Algériens (UGEA), au sein de plusieurs facultés, c’est l’ensemble des facultés de l’université qui ont été paralysées, hier. Cette grève est initiée par l’Union Générale des Etudiants Libres (UGEL) de Bouira pour protester contre les conditions d’études déplorables. En effet, tôt dans la matinée d’hier, tous les amphithéâtres et les salles de cours que compte l’université étaient fermés par les membres de ladite association. À l’entrée de chaque département, de grandes banderoles ont été affichées et sur lesquelles on pouvait lire : « Les étudiants vivent un calvaire, mettons fin au mépris des responsables! ». Selon les grévistes, le rectorat et la DOU sont entièrement responsables de l’abandon pur et simple des étudiants. « Les étudiants vivent dans une misère intolérable et une instabilité des plus absolues. Les conditions d’études sont loin d’être réunies, nous sommes disposés à ouvrir le dialogue avec les responsables afin de discuter des réelles solutions à envisager », nous a confié Abdel Moumen, un membre du bureau locale de l’UGEL. Avant d’ajouter : « Nous avons maintes fois alerté les responsables sur les difficultés que nous endurons depuis le début de l’année universitaire actuelle, mais hélas, ils continuent à faire la sourde oreille ». Par ailleurs, une rencontre entre une délégation de l’UGEL et le recteur a été planifiée pour la journée du lundi afin de trouver une solution à cette crise. Il est utile de signaler qu’un affrontement a eu lieu vers 8 heures du matin au sein de la faculté des lettres et des langues. Des étudiants, ne partageant pas l’idée de grève décidée par l’organisation estudiantine, ont tenté de pénétrer dans l’enceinte des salles de cours et se sont vus empêcher par d’autres étudiants. S’ensuivit une dispute violente, situation que les agents de sécurité ont pu maîtriser en quelques minutes. Par ailleurs, le département de langue et culture amazighe a été rouvert par les étudiants membres du comité autonome et les cours ont été assurés normalement.
Aziz Cheboub