Le village d’Azaknoun, situé à 5 kms du chef-lieu communal d’El Adjiba enregistre une litanie d’insuffisances qui compliquent la vie aux quelque 3000 habitants. La population de cette bourgade fait face à un quotidien difficile surtout avec la pénurie d’eau potable qui dure depuis des années. Les habitants expriment toute leur lassitude devant cette pénurie du liquide précieux qu’ils continuent de payer chèrement avec l’achat des citernes d’eau, à chaque fois, pour une somme pouvant atteindre les 1200 DA le remplissage. Pour sa part, le réseau de gaz n’existe pas encore. Au jour d’aujourd’hui, cette localité n’est pas encore raccordée au réseau de distribution du gaz naturel, et cela est perçu comme une frustration par la population qui appréhende de vivre, à chaque fois, un hiver rigoureux et froid d’autant plus que cette région est connue pour ses hivers « sibériens ». Alors que d’autres localités profitent des bienfaits de cette ressource fossile, les habitants d’Azaknoun se contentent, quant à eux, de s’approvisionner en bonbonnes de gaz butane qu’ils vont chercher loin de chez eux. Autre point noir dans cette ribambelle de carences: la dégradation du chemin qui dessert le village. En effet, la route qui mène vers Azaknoun se trouve dans un état de délabrement avancé, avec la multiplication des trous, des nids-de-poule et des crevasses, ce qui met dans tous leurs états les automobilistes. Ce tronçon long de 5 kms, qui communique entre cette bourgade et le chef-lieu, se transforme à chaque averse en véritable bourbier inextricable. La boue et les flaques d’eau envahissent la chaussée en rendant la circulation automobile encore plus laborieuse. Pour ce qui a trait à la santé publique, l’on déplore, dans ce village, l’absence d’une salle de soins qui permettrait aux villageois de se soigner en leur épargnant les déplacements onéreux et harassants vers d’autres localités, où les structures médicales sont disponibles. Le secteur de la jeunesse et des sports n’a rien à envier aux secteurs précités, étant donné que les structures de loisirs et de sport n’y existent guère. Il n’y a pas la moindre ombre d’un foyer de jeunes et non plus d’un stade lesquels combleraient le vide astreignant. Les jeunes d’Azaknoun n’ont d’autres choix que de rallier d’autres localités qui possèdent des équipements de loisirs pour s’adonner à leurs jeux favoris.
Y Samir.
