Les habitants des villages Ait Ouchen et Ibsekriene ne cessent de souffrir le martyre que leur fait endurer le piteux état de leur route. Les travaux d’AEP, de gaz et d’assainissement terminés, le calvaire des automobilistes a commencé. Et pour cause, la route n’a pas été réhabilitée. L’ancien bitume datant de plus de dix ans, qui du reste ne couvrait la chaussée qu’à peine trois mètres de large, a été complètement défoncé avec les différents travaux effectué sur ce tronçon. Les dix kilomètres de cette route sont parsemés de crevasses et de profonds cassis sur pratiquement tous les dix mètres. Quant aux accotements, ils sont devenus des sillons que la roue évite avec toutes les difficultés du monde. «Doubler un camion relève de l’impossible et il n’est nullement conseillé de transporter un malade et surtout une femme enceinte, à évacuer d’urgence vers l’hôpital d’Azeffoun ou d’Azazga, sous peine d’aggraver leur cas», se désole un habitant d’Ait Ouchen. Pour rappel, les citoyens de ces villages, après maintes réclamations, ont dû recourir à la fermeture de leur mairie pendant près de cinq jours durant le mois d’octobre écoulé, pour amener les élus à plus de considération. Les autorités locales ont engagé récemment une entreprise pour atténuer un tant soit peu les désagréments que cause cette chaussée. Le président d’APC d’Aghribs, M. Rabah Yermèche a assuré que la prise en charge de cette route interviendra l’année prochaine. «J’ai effectué plusieurs démarches pour arracher le revêtement de cette route sur une distance de 27 kilomètres, du village Aghribs jusqu’à Azeffoun en passant par Ibsekriene, tout en demandant à la classer chemin de wilaya. On a établi sa fiche technique qui a fait ressortir un coût de 14 milliards de centimes. Une somme que nous ne pouvons dégager des PCD. Nous l’avons transmise à la direction des travaux publics (DTP) qui ne nous a accordé, tenez-vous bien, qu’un kilomètre. Ce qui est très insignifiant. J’ai même saisi en 2015 le ministre des travaux publics à qui j’ai remis les documents y afférents. Je tiens à confirmer que cette route sera prise en charge dès les premiers mois de l’année 2017», déclare M. Rabah Yermèche. Cette route, si elle venait à être bitumée avant la prochaine saison estivale, constituera un raccourci vers les plages d’Azeffoun et permettra de fluidifier la circulation surtout les jours de grande affluence.
Djaffar Ouigra
