Le wali Mohamed Bouderbali, en visite, avant-hier, à travers la daïra d’Azazga où il a inspecté plus de 20 chantiers répartis sur les cinq communes que compte la circonscription, a entendu tout le monde avant de pousser son coup de gueule à Fréha.
C’était devant des citoyens qui l’interpellaient sur l’inscription d’un lycée, car celui existant ne répond plus à la demande. «Notre commune forte de 30 000 habitants ne dispose que d’un lycée. Nous utilisons un collège comme annexe du lycée. Il nous faut un deuxième lycée», déclarent des citoyens à l’adresse du wali. Celui-ci rétorquera vivement : «oui, il vous faut un lycée, mais la wilaya en a marre des oppositions et des blocages. A chaque fois que l’Etat essaie d’implanter une structure, c’est le branle bas et tout le monde se met à s’opposer. Pourtant ce sont des structures dans l’intérêt général. Actuellement, les financements manquent. Il faut donc patienter !». Toujours à Fréha, le wali a visité le chantier de construction d’une bibliothèque communale. Une structure non achevée à ce jour. Toujours dans la même commune, Bouderbali a inspecté le chantier des 150 logements publics locatifs qui entre dans le cadre du programme 2010-2014. Le maire de Fréha n’a pas manqué d’attirer l’attention de son hôte sur la nécessité d’inscrire, à la commune, au moins 300 unités et d’accorder un important quota d’aides à l’habitat rural pour absorber l’importante demande estimée à 2000 dossiers. Au niveau de la zone d’activité, le wali indiquera : «nous faisons de l’investissement une priorité, car nous n’avons aucun autre choix. Il faut, je l’ai dit et je le rappelle, nous éviter les oppositions vaines. Il nous faut un nouveau parcellaire et nous étudierons ensemble la faisabilité de la zone, mais nous ne prendrons que les vrais investisseurs porteurs de projets et créateurs de richesses et d’emplois». Pour terminer, le wali a visité le stade communal nouvellement mis à niveau. Une belle infrastructure sportive avec du gazon synthétique.
Un stade communal pour Zekkri
à Zekkri, une commune de la daïra d’Azazga, le wali a également visité le stade communal, une aire inscrite en février 2014 pour une enveloppe financière actualisée de 303 000 000 DA. Les travaux ont été lancés en juillet 2014. Le directeur de la jeunesse et des sports, Mr Iltache, indiquera que l’achèvement total est prévu dans un mois. Au sujet du projet du collège de remplacement, qui a connu une année d’arrêt de travail parce que l’entrepreneur en charge du chantier n’a pas été payé, le wali demandera une reprise de travail rapide et un renforcement du chantier pour récupérer ce qui peut l’être. Les blocs administratif et pédagogique sont en cours de réalisation, les VRD non lancés, les accès sont dégagés et nécessitent un revêtement. L’ouverture dudit établissement est, nous dit-on, pour la prochaine rentrée scolaire 2017-2018. Au village Talvent, un complexe touristique de haut de gamme, qui sera à l’origine de la création de 132 emplois directs, est en cours de réalisation. «L’ouverture est prévue pour le mois de septembre 2017», informera l’investisseur. Le wali, quant à lui, trouvera que ce projet est «une merveille» qui sera à l’origine de la valorisation de toute la région d’Azazga. «Nous allons bien sûr accompagner et encourager ce genre d’initiatives», a-t-il fait savoir. Le projet des 50 logements OPGI a été également visité et l’étude relative au raccordement de 664 foyers au gaz naturel a été présentée au wali.
ça patine aux 84 logements de Yakouren
A Yakourene, une autre municipalité d’Azazga, il a été présenté au wali le projet d’aménagement d’une forêt récréative à Ath Ghobri. Le centre de formation professionnelle a également été inspecté. Ce projet a été inscrit en mars 2012. Un chantier scindé en trois lots. Son ouverture est prévue pour septembre 2017 et le taux d’avancement est estimé 30 % seulement. Le centre sportif de proximité de Yakouren a fait également l’objet de la visite du wali. Celui-ci a été entamé depuis février 2013 pour une autorisation de programme de 87100 000 DA. Le stade de foot est achevé et gazonné, mais le mur de clôture et les tribunes ne sont pas réalisés. Le wali conseillera : «pour éviter ce talus, on peut innover en réalisant un vélodrome comme au stade du 20 août d’Alger ou en faire des gradins». Le projet des 84 logements a également été inspecté et le délai est achevé depuis le mois d’août 2011, mais à ce jour les logements ne sont pas encore prêts. Là aussi, le premier magistrat annonce : «dorénavant, rien ne se fera sans la coordination entre les différents acteurs de la société : directeurs, APC, entreprises et société civile s’il le faut. C’est la seule manière d’élucider tous les problèmes, avant de passer à la concrétisation des projets. Nous devons apprendre à travailler ensemble. Il n’y a pas de place à l’adversité».
Ifigha a son unité de soins et sa bibliothèque communale
à Ifigha, c’était la fête. Les villageois de Moknea sont sortis pour accueillir leurs hôtes. L’entame a été l’occasion pour le wali d’inaugurer la salle de soins d’Ifigha. Une belle salle qui a couté 1360000 DA. M. Bouda, DSP, après avoir présenté la fiche technique du projet, invitera le wali à couper les cordons tricolores. Le wali à son tour, confie le noble geste à une femme âgée du village qui a payé un lourd tribut lors de la glorieuse révolution. Signalons que cette salle de soins renferme une salle de consultation, une salle de soins générale, deux salles d’attente, une salle de pharmacie et une salle d’éducation sanitaire. Au niveau de la mairie, le projet de création d’une zone d’activité a été présenté au wali. Une demande qui dure depuis 2014, mais qui ne se concrétise pas à cause notamment «du déclassement du terrain et de son exploitation illégale par un citoyen», selon les déclarations du maire. Une bibliothèque d’une superficie de 250m2, inscrite dans le cadre du FCCL de 2008 et qui a coûté 1 875 554,46 DA, est achevée et équipée mais sans internet. Il reste encore quelques retouches et la clôture qui couteront 4 millions de dinars. Le wali est sollicité pour une enveloppe.
Le pôle Imlel d’Azazga, une belle maquette pour le moment
A Azazga, le wali et sa délégation ont d’abord visité le chantier de construction d’un nouveau siège APC. Un bâtiment imposant qui, nous dit-on, est achevé à 80%. Ce projet de 250 657 334,93 DA permettra aux élus et aux employés d’avoir plus d’espace pour exercer leur travail et à la population d’Azazga d’avoir le droit aux bonnes prestations des services. Il a été également présenté les projets de la réalisation d’une piscine semi olympique et d’une salle des fêtes. Le wali a également visité la cité des 150 logements, où un bâtiment s’est dangereusement incliné depuis février 2014. Il est vrai que les locataires ont été évacués, mais à ce jour les travaux de démolition, de reconstruction et de consolidation de la cité ne sont pas lancés. Les habitants de la cité se sont rassemblés et n’ont pas manqué d’alerter le wali sur les risques qu’ils encourent. Au village Tachrouft, ce sont 225 foyers qui pourront désormais être raccordés au gaz. La torche a été allumée et une maison témoin visitée, le gaz est bien là. Des travaux de raccordement au profit de 507 foyers sont en bonne voie. La zone d’activité d’Azazga a été aussi visitée. Une zone de 36 hectares divisés en 143 lots. Un permis de lotir a été déposé en 97, sans qu’il n’ait suite. En 2001, un autre permis de lotir a été déposé mais toujours en vain, nous signale-t-on. La SOGI étant dissoute et le statut quo s’est installé. «Refaites le parcellaire et nous commencerons à trouver des solutions ensemble. Nous avons déjà perdu assez de temps. Il faut encourager les vrais investisseurs», notera le wali. Au pole d’Imlel, c’est une ville nouvelle, avec près de 2700 logements, 3 écoles primaires, un collège, un lycée, une gare, un marché, une unité de la protection civile, une sureté urbaine, une antenne de mairie, une polyclinique, une bibliothèque, un centre sportif de proximité et une station d’épuration qui est dessinée. Il est même proposé une étude d’identification relative à une voie ferrée de 22 kilomètres Oued Aissi – Tamda et Azazga. Le wali reconnaitra : «au moins dans ce pole les équipements d’accompagnement sont prévus. Il faut retrousser les manches et concrétiser tous ses projets». Des projets dont il ne s’agit, en effet pour la plupart des cas, que de maquettes et de schémas pour l’heure.
Hocine Taib

