Et un cran de plus pour la ceinture !

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S. Ait Hamouda

La loi des finances 2017 a été adoptée par la majorité parlementaire mardi dernier. Cette dernière comprend surtout du moins bon que du bon et annonce des mesures sévères, conséquences de la chute des prix du baril du pétrole. Parmi les partis d’opposition, les uns ont quitté le parlement et se sont retrouvés dans les coulisses pour protester contre le projet du gouvernement à travers un sit-in, avec pancartes et chahut, et d’autres ont préféré rester dans l’enceinte pour que leurs protestations soient enregistrées. Il va de soi, les élections parlementaires étant proches, il faut bien se montrer contre cette loi et conciliant, par delà les divergences, les contradictions ou les deux à la fois. Ce que prévoit ce nouveau texte en augmentation : le prix des tabacs, alcools, électroménagers, et passeports, cela ne représente qu’une part infime de ce que gagne le citoyen, mais pour les faibles revenus, cela représente quand même une dépense qu’il faudrait prendre en compte. Établi sur la base d’un baril de pétrole à 50 dollars, le projet de budget affiche un montant de 5 635,5 milliards de dinars de recettes, en hausse de près de 13% par rapport à l’exercice 2016. La fiscalité ordinaire rapportera quant à elle 2 845,4 milliards de dinars, en progression de 3,5%, alors que les revenus de la fiscalité pétrolière sont projetés à 2 200 milliards. En dépenses, le projet de budget affiche un montant de 6 883,2 milliards de dinars : 4 591,8 milliards pour le fonctionnement et 2 291,4 milliards pour le volet équipement. Le solde global du Trésor affiche ainsi un déficit de 8%, contre un déficit de 15% en 2016, soit une réduction de près de la moitié. Par ailleurs, 1 630,8 milliards de dinars seront alloués aux transferts sociaux (23,7% du budget de l’année 2017). Sur ce montant, 413,5 milliards de dinars seront destinés au soutien aux familles, essentiellement à travers la subvention des prix des produits de base (céréales, lait, sucre et huiles alimentaires), 330,2 milliards au soutien à la santé et 305 milliards aux programmes nationaux de logement, ajoute l’agence officielle d’information. Ce qui annonce un fonctionnement plutôt normal des finances dans le pays. Quoi qu’il en soit, l’Algérie mène un combat contre une économie mono produit où le pétrole représente la seule rente mais qui doit être diversifiée par des moyens agricoles, touristiques et autres. Elle s’y met. Jurons qu’elle y parviendra.

Sadek A. H.

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