Le centre d'enfouissement technique (CET) d'Ahnif a fait couler beaucoup d'encre et de salive ayant accumulé beaucoup de retard avant d’être enfin concrétisé.
Le projet en question est des plus névralgiques et a été arraché de haute lutte. Il a été provisoirement et partiellement mis en service en juin 2015. Malheureusement, ce projet et malgré son importance capitale sur le volet hygiène environnemental et par ricochet, sur l’agriculture et la santé publique, n’est toujours pas raccordé au réseau d’électricité bien que cette opération de raccordement soit inscrite dans sa fiche technique et le cahier des charges. Cette unité de traitement des ordures ménagères fonctionne toujours à l’aide d’un groupe électrogène dont les capacités en voltage sont limitées, et ce, malgré qu’elle soit située à proximité d’une ligne électrique. Le chef du projet qu’on a rencontré mercredi dernier dira qu’il ne cesse depuis son installation, il y a une année, de relancer cette pressante demande de raccordement du CET au réseau d’électricité, en vain. Sur place, nous avions constaté de visu que les travaux sur le centre de tri annexé au CET sont à leur dernière phase, celle de l’installation des équipements est en voie d’achèvement mais qui ne pourra jamais être mis en service sans électricité. Il convient de rappeler à propos de ce centre de tri que le lancement de ce projet du CET en 2013 implanté au lieu-dit Tikremtath à quelque trois km au sud du chef-lieu de commune, a été bloqué durant plusieurs mois par les citoyens de la commune d’Ahnif qui craignaient ses retombées négatives sur l’environnement sans cet indispensable équipement. Une exigence des plus légitimes à laquelle les autorités ont fini par répondre favorablement. L’opération de la pose des équipements pourra être achevée dans moins de deux mois, selon le responsable, mais cela, à condition que l’ouvrage d’une ligne électrique soit rapidement réalisé. Rappelons que ce centre d’enfouissement technique des déchets ménagers (CET) d’envergure intercommunale a été réalisé selon les normes internationales. Il est d’une capacité d’accueil de quatre cent mille (400.000) mètres cube d’ordures ménagères avec une durée de vie de 20 ans. Il reçoit les ordures de la totalité des six communes de la daïra de M’chedallah et de celles d’El Adjiba et Bechloul de la daïra de Bechloul. Nous avons constaté lors de notre passage sur les lieux qu’en attendant la mise en service du centre de tri, une équipe s’attelle à la récupération de diverses matières en vue de leur recyclage. Nous avons aussi relevé un dernier manque à rattraper en plus de son alimentation en énergie électrique qui a trait à la piste d’accès sommairement revêtue à l’aide d’une fine couche de sable de carrière. Une piste qui nécessite un revêtement en bitume sans quoi, elle ne tarderait pas à reprendre sa forme d’origine de piste boueuse, impraticable en hiver.
Oulaid Soualah