L’eau potable rationnée !

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La commune de Béni Maouche, dans la wilaya de Béjaïa, est située en haute montagne et son territoire a un relief accidenté. Elle est alimentée actuellement en eau potable par cinq forages situés dans l’oued Bousselam.

L’eau est refoulée sur une montée raide d’environ 20 kilomètres par cinq stations de reprise, ce qui diminue le débit en arrivant dans le château d’eau du chef lieu, à partir duquel sont servis les citoyens. Conséquences de cette insuffisance, l’eau est rationnée à trois ou quatre heures une fois par semaine, ce que nous expliquera en détail Labdouci Mokrane, vice président de l’APC. «Le problème d’alimentation en eau potable se pose avec acuité dans notre commune, et ce, malgré la réalisation de cinq forage dans l’oued Bousselam, où il y de l’eau en abondance. Ce qui pose problème, c’est son refoulement sur une vingtaine de kilomètres par cinq stations de reprise en fonction. L’eau arrive avec une quantité insuffisante, ce qui nous oblige, donc, à rationner les citoyens de notre commune à une distribution de trois à quatre heures, une fois par semaine. Le comble, c’est que le barrage de Tichy Haft est alimenté par l’oued Bousselam, qui traverse notre commune sur plusieurs kilomètres, et on est parmi les communes qui ne sont pas encore alimentées en eau potable de ce barrage», a expliqué en détail notre interlocuteur qui signale, par ailleurs, que les lenteurs dans la réalisation du projet, devant alimenter leur commune à partir du barrage, sont purement d’ordre bureaucratique. «Déjà il a fallu faire plusieurs démarches pendant de longues années pour arracher le projet d’alimentation en eau potable de notre commune à partir du barrage de Tichy Haft. On a même contribué par la prise en charge de l’étude de raccordement, à partir du grand château qui se trouve au village d’Ath Djaâd, qui est éloigné d’environ dix kilomètre seulement du chef lieu de notre commune. Ce qui est incompréhensible, c’est que ce projet de raccordement nous a été officiellement accordé par les pouvoirs publics, mais sa réalisation tarde à se faire à cause des procédures administratives. Bureaucratie quand tu nous tiens ! Que les responsables concernés de près ou de loin par ce projet sachent seulement que cette situation de blocage pénalise à plus d’un titre une population d’environ 25.000 habitants qui fait face au problème quotidien d’alimentation en eau potable», a-t-il ajouté.

L Beddar

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