L’intersyndicale ne lâche pas

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«Il n’est plus question pour l’intersyndicale de la fonction publique de baisser les bras, et ce, jusqu’à satisfaction de ses doléances», a déclaré le président de l’Unpef lors d’une conférence de presse tenue hier au niveau de son siège national. La preuve : l’intersyndicale de la fonction reconduira son mouvement de grève cyclique de trois jours à partir d’aujourd’hui. Aussi, les 12 syndicats des différents secteurs de la fonction publique maintiennent toujours leur rassemblement national prévu aujourd’hui devant l’assemblée populaire national (APN) pour exprimer leur rejet de la décision relative à la réforme du système de retraite. De ce fait, le secrétaire national du conseil des lycées d’Algérie (CLA) a lancé un appel aux pouvoirs publics pour revoir sa position concernant la suppression de la retraite anticipée et la retraite sans conditions d’âge. «Le gouvernement doit reculer aujourd’hui que de le faire devant une explosion sociale en 2017», a lancé ce syndicaliste. «Qu’est ce qui attend les Algériens en 2017, avec l’augmentation de taux de chômage et la dégradation du pouvoir d’achat?», s’est-il interrogé. Evoquant les métiers pénibles, Idir Achour a fait savoir que «ce n’est qu’une diversion que le gouvernement compte faire». «Il n’y a rien à attendre de ce gouvernement dans ce sens», a-t-il déploré. Pour sa part, le président du syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) a dénoncé le fait que le gouvernement a procédé à des répressions administratives (la défalcation sur salaires, pressions, risque d’exclusion), au lieu, a-t-il expliqué, de trouver des arguments pour essayer de convaincre les syndicats autonomes. Selon lui, le taux de suivi à ce mouvement de grève a diminué en raison des menaces de ponctions sur salaires et les mutations arbitraires entreprises à l’encontre des travailleurs grévistes. De son côté, le représentant du conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaires et technique (Cnapest) a fait savoir qu’il ne compte en aucun cas baisser les bras. «Nous allons militer jusqu’à satisfaction de nos doléances», a-t-il lancé avant d’appeler les pouvoir publics à ouvrir un dialogue «sérieux» pour trouver des solutions à ce problème. «Même si le gouvernement adopte ce projet relatif à la réforme du système de retraite, nous ne comptons pas renoncer aux différents mouvements de protestation pour le rejeter», a mis en garde le président de l’Unpef. Le président du syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) a, quant à lui, dénoncé les ponctions sur salaires qui, selon lui, doivent intervenir après les négociations et non pas au cours de la grève. Ce syndicaliste dénonce également les licenciements arbitraires, le recours des pouvoirs publics à la justice à l’égard des travailleurs grévistes. Pour sa part, le président du syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte) a appelé les députés à ne pas voter le projet de loi et à prendre part au rassemblement de protestation prévu pour aujourd’hui.

L O Challal

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