Dans une déclaration rendue publique et dont une copie est parvenue à notre rédaction, le comité du village Taghzout, dans la commune d’Illilten, relevant de la daïra d’Iferhounène, réclament une fois de plus d’être rétablis dans leur droit à l’eau potable : «Nous nous réservons le droit de défendre nos droits. Nous prions encore une fois les autorités concernées de nous rétablir l’eau dans les meilleurs délais possibles. L’hiver approche, le répartiteur en question se trouvant en haute montagne sera inaccessible dès les premières chutes de neige», écrivent les rédacteurs qui ajoutent : «Nous avons le regret encore une fois d’informer que, depuis le 14 octobre dernier, notre village est privé d’eau suite au sabotage du répartiteur desservant les villages Iguefilen, Azrou, Tifilkout et Taghzout». Le comité rappelle : «Notre village est alimenté à partir de ce réseau depuis 1974. Les démarches entreprises n’ont eu aucune suite et notre population vit un calvaire pour s’approvisionner en eau à partir d’une source datant de 1952». Plus loin dans la déclaration, les rédacteurs signalent : «La réunion tenue avec le wali le 31 octobre dernier et l’écrit qui lui avait été adressé en date du 10 octobre sont restés sans suite. La réunion qui devait rassembler les quatre villages autour d’une table, promise lors du sit in devant le siège de la wilaya, n’a tours pas été programmée». Ce village qui a donné 50 de ses meilleurs hommes à la glorieuse révolution et qui fut aussi le refuge des soldats de l’ALN avant d’être complètement rasé par l’armée coloniale, lit-on dans le document, se retrouve en 2016, soit après 54 ans d’indépendance, sans eau potable. Ce problème qui ne cesse de refaire surface doit être solutionné avant qu’il ne prenne des proportions alarmantes. Pour rappel, lors de son déplacement à travers la daïra d’Iferhounène, la semaine passée, lorsque l’accès à Illilten avait été bloqué, le wali avait déclaré : «L’eau n’est et ne sera jamais la priorité d’une personne ou d’un village. L’eau est la propriété de la collectivité et de l’Etat. Il faut privilégier la solidarité entre villages et entre wilayas. Les villageois doivent faire des concessions pour régler définitivement ce problème d’eau qui n’a pas lieu d’être».
H. T.
