Le vaste programme de la DSA

Partager

Un vaste programme de désenclavement des terres agricoles est entrepris par les responsables de la direction des services agricoles de Béjaïa, dans le cadre d’un plan d’action étalé sur une année.

Le projet, informe-t-on, porte sur l’ouverture d’un linéaire cumulé de 160 km de pistes agricoles, apprend-on d’une source proche du dossier. «Ce programme est achevé à près de 90%. Les travaux sont pris en charge par 5 entreprises», nous confie notre source, ajoutant que 25 communes sont ciblées par ce projet, dont la livraison est fixée au 31 décembre 2016. A travers ce projet, apprend-t-on, c’est un écueil de taille ; celui de l’accessibilité des terres agricoles, des vergers et des zones forestières que l’on propose d’aplanir. Outre la redynamisation attendue de l’activité agricole et sylvestre, ce réseau de pistes, pour peu qu’il soit bien entretenu, sera d’un apport précieux pour la célérité d’intervention en cas d’incendie. «La tendance générale de ces dernières années est l’abandon de l’agriculture et de l’élevage sous toutes ses formes. Il est, pour le moins, malaisé de réaliser un investissement sur une parcelle de terrain isolée du monde, du fait de l’enclavement», souligne un paysan de la région de Béni Ksila. «Les propriétaires des vergers, notamment oléicoles, sont confrontés à des difficultés insurmontables pour exploiter leurs biens. Beaucoup souffrent de l’absence de pistes carrossables, et sont, de ce fait, obligés de déplacer leurs sacs d’olives sur leurs propres épaules. Mêmes les montures, jadis très utilisées, sont devenues rarissimes de nos jours», témoigne un agriculteur d’Ath M’likèche. Un aviculteur de Tamokra dira que l’ouverture des pistes, donnera un sacré coup de pouce à l’activité agropastorale, qui est frappée, jusqu’ici, par une grande désaffection. «Sans les pistes agricoles, on ne peut rien entreprendre de rentable, et encore moins de durable. Réaliser un investissement, acheminer des équipements et des intrants, vendre son cheptel, n’est possible que si le site où est localisé l’investissement est accessible», déclare-t-il.

N. M.

Partager