Journée de sensibilisation contre le sida

Partager

Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida et en partenariat avec Onusida, l’Unicef, l’OMS et plusieurs associations algériennes, dont MMT (Matériel Médical Tikjda), une journée d’étude et de sensibilisation, sous le thème «Lutte contre le sida», a été organisée, avant-hier, par l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira. Une journée visant à vulgariser et à renforcer la communication autour du Sida, un virus qui affecte chaque année près de 700 personnes en Algérie, selon les chiffres d’Aids Algérie. Ainsi, plusieurs activités étaient au programme de cette journée, à commencer par une exposition de photos et de statistiques des cas de sida à l’échelle nationale et mondiale. Le Dr Abdelmalek Sayah, biologiste et président de l’association des donneurs de sang de Bouira, a présenté son exposé autour de l’évolution du sida (Syndrome Immunodéficitaire Acquis), depuis son avènement dans les années 1980 jusqu’à nos jours. L’orateur profitera de la tribune en insistant sur les autres maladies qui sévissent en Afrique, dont le paludisme ou la malaria. À ce sujet, il dira : «Il faut aussi porter un grand intérêt sur les ravages résultants du paludisme, cette maladie mérite aussi une journée internationale comme cela s’est fait avec le sida». Selon le conférencier, le premier cas de sida enregistré à Bouira remonte à 1993 et le sidéen n’a pas pu survivre. Puis est venue l’intervention du Dr Mohammed Mihoubi, médecin officiant à Boumerdès. Dr Mihoubi a exposé sur les différents types de sida et ses différentes manières de transmission, ainsi que des statistiques démontrant que les régions du Sud Algérien semblent être les plus affectées, dont Tamanrasset, vu le rapprochement de cette wilaya limitrophe avec les pays d’Afrique centrale, où ladite maladie fait des ravages. En marge de cette journée, deux éminents médecins, à savoir les Dr Nacer Kaloune, psychiatre exerçant à Alger, et Dr Kamal Maânane, psychothérapeute à Bouira, ont de leur côté attiré l’attention sur la partie psychologique des «sidéens et des séropositifs qu’il faut accompagner tout au long de leur thérapie et/ou état». Selon eux, «la pandémie VIH/sida à certes, des impacts sur l’état de santé, mais se répercute également sur le côté social, culturel et économique, tant au niveau de la personne infectée, de sa famille et de sa communauté. Autant de tabous qui réduisent la communication et l’entraide». À noter qu’en parallèle à cette conférence, une autre journée de sensibilisation sur le même thème a été organisée par le parti politique Khatt El-Assil, à la maison de jeunes Mohamed Issiakhem de Bouira.

Aziz Cheboub

Partager