La commune de Chorfa, dont le chef-lieu est à 50 kms à l’Est de Bouira, est traversée par l’oued Sahel sur une vingtaine de kilomètres. Ce cours d’eau n’est pas pérenne, et ne s’anime que durant l’hiver avec des crues souvent violentes. Et à juste titre, ces crues ont leur lot de préjudices avec, notamment, l’inondation des terres agricoles qui longent cette rivière. A chaque défluviation de ce oued, des dizaines, voire même des centaines, d’hectares de terres plantées d’arbres fruitiers se trouvent envahies par les eaux en furie. Les propriétaires des lopins de terre, situés en bordure, ne font que constater, à chaque sortie du lit de l’oued, les dégâts qui se résument en l’envahissement par les eaux des terrains cultivés de maraîchages et d’arbres fruitiers, notamment les oliviers. Il n’est pas rare d’apercevoir des oliviers déracinés par les courants puissants, ou carrément emportés par ceux-ci. Les torrents apportent, aussi, du sable, des pierres et des galets qui rendent les terres infertiles. Dans toute cette situation rien ne semble endiguer les crues qui font des ravages aux alentours. Même si des digues et autres gabions ont été réalisés par le passé afin de protéger les terres agricoles, cela demeure malheureusement insuffisant. Beaucoup de terrains demeurent toujours exposés aux crues dévastatrices de l’oued Sahel, laissant dans le désarroi les propriétaires qui soulèvent, à chaque fois, ce problème épineux qui menace de réduire la superficie de leurs biens terrestres. Néanmoins, avec l’urbanisation galopante, de nouveaux pâtés de maisons apparaissent en s’approchant dangereusement de l’oued Sahel, ce qui n’augure rien de bon. C’est le cas de le dire au village de Toghza, où passe l’oued Sahel. Les constructions s’approchent de plus en plus de cette rivière, les exposant aux dangers des inondations. Par ailleurs, il est à déplorer ce lancinant problème de drainage des eaux pluviales qui, à chaque tombée de la pluie, transforme la localité en véritable marécage boueux. A l’exemple de la RN26 et autres routes qui parcourent cette municipalité, qui se trouvent inondées à la moindre tombée de la pluie, car le système de drainage des eaux est insuffisant.
Y Samir
