Le commerce informel a nettement reculé ces derniers mois à Bouira, à la faveur du lancement d’une vaste opération d’éradication ciblant les sites pullulant aux quatre coins de la wilaya. La campagne en question a plutôt bien réussi au chef-lieu de la wilaya et au niveau des agglomérations. Cependant, le phénomène subsiste toujours, particulièrement aux abords des routes. En effet, après que les autorités de la wilaya eurent chassé les marchands fraudeurs ambulants qui occupaient les accotements de la RN 5 au lieu-dit Dhous, à la sortie Est de la ville de Bouira, ces derniers ont réinvesti les lieux en toute impunité depuis quelques jours. En tout cas, c’est ce que nous avons constaté dernièrement au niveau de la sortie Est du chef-lieu, où des marchands sont retournés vers les lieux d’où ils étaient chassés, il y a de cela quelques mois. Ainsi donc, les étals des légumes et fruits ont refait surface tout au long de la RN 5. En plus des vendeurs de fruits et légumes, des vendeurs de lapins et de volailles se sont également installés sur les lieux. Pour certains vendeurs rencontrés sur les lieux, ce réinvestissement du site d’Oued Dhous était prévisible. Selon eux, cette activité est leur seul et unique moyen de gagner leur pain. «On est obligé de recourir à cette vente pourtant informelle, car c’est notre seul moyen de garantir notre pitance quotidienne», nous a confié Djamal, un vendeur dans la vingtaine. A Chorfa, un marché de l’informel, éradiqué l’été dernier par les autorités locales, a refait surfaces ces dernières semaines. C’est celui érigé aux abords de la RN 15. Au niveau de ce site, ce sont des dizaines de vendeurs de fruits, légumes et de volailles qui y activent. Pour rappel, un jeune homme auquel les forces de l’ordre avaient saisi la marchandise, a tenté de s’immoler par le feu, dimanche dernier, devant le poste de police, situé à l’ex-gare routière de Bouira, parce que les policiers refusaient de lui restituer la marchandise saisie.
Aziz C.