Le président de l’association nationale des malades neuromusculaires, Akli Aknin, a interpellé, hier à Alger, les pouvoirs publics, notamment le ministère de la tutelle, à faciliter davantage l’accessibilité aux personnes handicapées. À l’occasion de la célébration, hier, de la Journée internationale des personnes handicapées, ladite association a organisé, au forum du quotidien El Moudjahid, une journée d’étude portant sur «l’accessibilité des personnes handicapées en Algérie». À cet effet, M. Aknin a déploré le manque de moyens qui facilitent l’intégration de ses personnes dans la société et le marché du travail. Il s’agit du manque de moyens dans les établissements scolaires, le non-accès à l’information et l’inadaptation des routes. «Il y a plusieurs textes de loi qui portent sur l’accessibilité des personnes handicapées, mais malheureusement ils sont restés sans application», s’est indigné M. Aknin, avant d’ajouter : «l’accessibilité des personnes handicapées fait défaut». Dans ce sillage, le même responsable a fait savoir que son association va élaborer, prochainement, en coordination avec la fondation Bougherra «un programme de travail là-dessus, en commençant par les APC», a-t-il dit. Ses dires ont été partagés également par Souhil Bougherra de la fondation Bougherra qui a souligné l’importance du travail en réseau pour faire intégrer les personnes à mobilité réduite dans la société. Par ailleurs, le chargé de la prévention et de proximité, M. Abidat Abdelkrim, a tiré la sonnette d’alarme quant à la proportion des accidents de la circulation routière, qui sont parmi les facteurs principaux de l’handicap physique. Il a rappelé, à cet effet, que le facteur humain est à l’origine de 90% de ces drames. «Le terrorisme routier doit faire réagir toute la société civile et les structures concernées, afin de mener davantage des compagnes de sensibilisation», a-t-il martelé. Dans ce contexte, M. Abidat a fait état d’un million d’affiches portant sur les conséquences des accidents de la route qui seront mises, dès aujourd’hui, sur les volons des voitures «afin de sensibiliser les citoyens d’une manière plus efficace sur ce phénomène», a-t-il expliqué.
Samira Saïdj