Des experts espagnols pour stopper la dérive du poisson

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Accompagnés du wali de Boumerdès et d’autres responsables locaux, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques et la ministre déléguée à la recherche scientifique ont présidé, hier, à l’université M’hamed-Bouguera du chef-lieu de wilaya, la journée d’étude portant sur “la recherche scientifique au service de l’aquaculture”.Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Smaïl Mimoun, a d’emblée insisté sur l’urgence d’optimiser la production halieutique en exploitant les résultats des recherches dans ce domaine précis.Principal objectif : créer un secteur de pêche moderne et fort. Le haut commis de l’Etat a rappelé dans cette optique qu’un conseil consultatif mis en place par la tutelle il y a deux ans, a élaboré une politique de modernisation du secteur en question. L’on dispose maintenant, a-t-il ajouté, d’une carte des ressources halieutiques que recèle notre pays. Et neuf groupes de travail s’attellent maintenant à réaliser les objectifs escomptés sur la base d’une étude menée en partenariat avec des experts espagnols.La ministre déléguée à la recherche scientifique, Souad Bendjaballah, a souligné, que l’institution universitaire est en mesure de répondre aux besoins des différents secteurs de production y compris celui de la pêche.Une convention signée le 3 janvier entre le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques et l’université de Boumerdès a pour principaux objectifs la valorisation des potentialités scientifiques et techniques existantes et la réduction de la dépendance vis-à-vis de l’étranger. Les accords en question prévoient la réalisation de travaux pour la mise à niveau des entreprises de construction navale et l’amélioration de la qualité des matériaux, a-t-elle indiqué.En clair, il s’agit de rattraper le temps perdu en matière de développement dans le secteur de la pêche. En l’absence d’une saine gestion, alors que cinq ministres s’y sont succédé depuis 1999, le poisson partait à la dérive dans le pays jouissant pourtant d’un littoral de 1200 km.Prenant la parole, le sous-directeur de la navigation maritime, Abderrahim Benyellès, mettra l’accent sur la sécurité en mer comme élément essentiel de la gestion de la pêche.Il plaidera en gros pour la formation des pêcheurs et le respect de la réglementation pour se prémunir contre d’éventuels accidents en mer.Représentant le département de biologie de l’université locale, Tazerout et Leïla Bendifallah ont expliqué, eux, les effets de la pollution sur la faune et la flore des ports et des oueds du département.“Celui-ci dispose d’importantes ressources marines, mais non exploitées”, ont-ils révélé.Toujours accompagnés des responsables locaux, les deux ministres ont fait ensuite escale en début d’après-midi dans le port de pêche de Zemmouri. Là, en guise d’application du programme de relance économique initié par le chef de l’Etat, les deux ministres ont mis six chalutiers à la disposition des marins-pêcheurs. Le taux de contribution financière des marins concernés s’élève à 40%, a-t-on précisé.

Salim Haddou

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