L’Algérie devient, encore une fois, un centre d’intérêt dans la lutte anti-terroriste. Le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, situé aux Etats-Unis, et le Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme, dont le siège est à Alger, organisent depuis hier un séminaire sur la lutte contre le terrorisme à l’hôtel Hilton d’Alger.La rencontre, entourée d’un secret absolu, a réuni pas moins de 65 experts, notamment des militaires, de 8 pays africains du Maghreb et de l’Afrique de l’oust, ainsi que des USA et d’Europe pour discuter, durant quatre jours, des « partenariats en matière du contre-terrorisme », pour reprendre les termes du Général W.Fulfuld, président du centre américain. L’objectif assigné à ce séminaire est également, d’après un document, le seul, distribué à la presse, de « développer les capacités de lutte antiterroriste des Etats et organisations africaines ».Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, qui a ouvert les travaux, a mis en relief l’importance de cette rencontre qui s’inscrit, selon lui, en droite ligne dans les « recommandations de l’Union africaine » dans le domaine. Messahel a souligné également que les pays du Maghreb et du Sahel ont constitué, durant des années, une « aire de prédilection pour des groupes terroristes ». C’est pourquoi, suggère-t-il, il faut des « actions concrètes (…) pour ne pas servir de sanctuaire pour ces groupes ».De leur côté, les représentants des Etats-Unis, dont l’ambassadeur Erdman et le Général Fulford, et la commissaire africain à la paix et à la sécurité, Saïd Djinet, ont souligné l’importance de la contribution africaine dans la lutte mondiale contre le terrorisme.
Ali Boukhlef