Si sous d’autres cieux, le problème du réseau d’assainissement n’est qu’un lointain souvenir, les deux localités de Chemini et de Souk-Oufella en souffrent toujours terriblement. La raison : les habitants de Tiliouacadi, dans la commune de Souk-Oufella, s’opposent au passage du réseau d’assainissement par leur village. Ils disent refuser le tracé auquel ils n’ont «pas été associés» et qui ne leur «convient pas». Les villageois refusent que des eaux usées provenant d’autres villages, viennent «souiller» leurs propriétés et «causer un désastre». Ils manifestent leur refus de voir leurs parcelles de terrain «éventrées» par les égouts. Pointant du doigt «l’ambivalence» du premier magistrat de la commune de Souk-Oufella, ils ont pris la ferme décision de monter au créneau pour faire valoir leur droit. Ils ont déposé une requête, dimanche dernier, au siège de l’APC, afin d’avertir l’édile communal de leur refus catégorique du passage dudit réseau sur leurs terres. «Nous avons choisi de remettre un courrier au maire sans recourir à la fermeture de la mairie. Mais dans le cas où rien n’est entrepris pour bloquer ce projet, des actions radicales ne sont pas écartées», nous dira un habitant du village de Tiliouacadi. De son côté, l’exécutif communal se dédouane de toute implication dans ledit projet : «Nous nous sommes depuis le début opposés au passage de ce réseau d’assainissement à l’intérieur des villages d’Ayaten, Taourirt, Tiliouacadi et Zountar, au vu de l’exiguïté de nos ruelles et les problèmes qui peuvent surgir à l’avenir. Il s’agit d’un projet que nous avons hérité de l’exécutif précédent», nous dira un élu communal.
Bachir Djaider