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La santé du consommateur en péril

Les produits alimentaires vulnérables et rapidement périssables, à l’image de la viande rouge, sont vendus comme de vulgaires marchandises au marché hebdomadaire de Sidi Aich. Les conditions d’hygiène les plus élémentaires sont foulées au pied. Les normes sanitaires les plus basiques sont bafouées. Les denrées alimentaires sont proposées à la vente à l’air libre, exposées aux rayons du soleil et à toutes les formes d’impureté. «Hélas, il en a toujours été ainsi. Les responsables concernés ne daignent pas intervenir, mettant ainsi la santé du consommateur en danger», relève un citadin du quartier Timzeghra. Tout le monde semble avoir fini par s’accommoder d’une situation aussi incongrue que préjudiciable. «De par son prix exorbitant, la viande est devenue un produit de luxe et un privilège pour les minorités possédantes. C’est un argument de taille pour les petites bourses de modérer leur comportement, tout en préservant leur porte-monnaie. Malheureusement, sur le terrain il en va tout autrement», fait remarquer un autre citoyen de Maâla. Et d’enchainer : «les rares fois que je m’approvisionne en viande, je le fais auprès de commerçants réputés pour être loyaux et dignes de foi. Pour être sauf, il faut plus que jamais être vigilant !». La vente du poisson n’obéit, non plus, à aucune règle d’hygiène, constate-t-on. La chaine de froid, pourtant si indispensable, semble tenir d’un concept étranger, pour ne pas dire étrange. Pour appâter le chaland, les marchands veillent scrupuleusement au grain. Ils aspergent régulièrement d’eau la cargaison, pour lui donner un semblant de fraicheur. Alléché par des tarifs par trop élevés, l’acheteur n’y voit souvent que du feu. Sa frénésie dépensière, aiguisée par son instinct carnassier, finit par vaincre sa frilosité et triompher de son hésitation. Cette fièvre acheteuse, qui prend des allures de seconde nature, n’a d’égal que l’incurie et l’impuissance des services de contrôles à sévir contre ces pratiques pernicieuses.

N Maouche

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