Les propriétaires des fusils de chasse confisqués durant les années 1990 à Bouira sont revenus à la charge, hier, pour réclamer encore une fois la restitution de leurs armes. Ils étaient plusieurs dizaines à participer à une marche qui les a conduits de la place du centre-ville vers le siège du secteur militaire, situé sur les hauteurs de la ville de Bouira. Ils dénoncent le fait que les procédures administratives, notamment les enquêtes enclenchées par les services de la gendarmerie nationale pour la restitution des 1 800 fusils, piétinent. Ils affirment qu’aucun propriétaire n’a encore été convoqué pour la restitution de son arme à l’échelle de toute la wilaya : «Une liste des premiers propriétaires a été établie, dès le mois d’août dernier et nous avons même été convoqués au niveau des brigades de gendarmerie pour confirmation. Mais à ce jour, ils n’ont rien reçu. Nous sommes dans l’expectative, aucune administration ne veut répondre à nos préoccupations», nous dira un des représentants des protestataires. Selon notre interlocuteur, plus de 8 000 fusils attendent d’être restitués : «Nous avons demandé audience auprès du wali et nous attendons toujours une réponse. À peine 800 fusils ont été remis à leurs propriétaires depuis le début de l’opération en 2002. Pourtant, le ministre de l’Intérieur a été clair avec les walis, il avait demandé à chacun d’eux de prendre attache avec les responsables locaux pour accélérer la procédure de restitution. Toutefois, cela ne semble pas être le cas à Bouira, tout le monde se rejette la balle, les autorités civiles nous renvoient aux autorités militaires, nous ne comprenons plus rien !», dira encore notre interlocuteur. A noter enfin qu’une délégation de représentants des protestataires a été reçue, durant la matinée d’hier, au niveau du secteur militaire.
O. K.
