à l’occasion de la journée internationale des personnes handicapées, qui coïncide avec le 3 décembre, l’Association des Handicapés et Leurs Amis de Bouzeguène (AHLA) a organisé mercredi dernier une rencontre avec les différents services qui contribueront à la réalisation du projet de l’éducation inclusive et du développement social inclusif, au centre psycho-pédagogique, sis à Ait Sidi Amar Oulhadj dans la commune et daïra de Bouzeguène. Un projet a été tracé par AHLA et Handicap International. Etaient présents à la réunion le président de l’association AHLA, le secrétaire général, des animatrices et éducatrices, la sureté de la daïra, les éléments de la protection civile, les représentants de la direction de la santé, un représentant de l’EHS Oued Aissi, le président du bureau local du croissant rouge algérien, et le directeur de la maison de jeunes de Bouzeguène. Sur huit communes invitées et concernées directement par cette rencontre, seul le maire d’Illoula Oumalou a répondu à l’appel. Apres la présentation de l’association et ses objectifs et ambitions par Dr Hammoum Baya, le maire d’illoula , en l’occurrence Yazid Belkalem, informera qu’il a mis à la disposition de l’association une assiette de 2 hectares, au chef-lieu de sa localité, pour la réalisation d’un centre medico-pédagogique. Il estime que les différents services de l’Etat doivent apporter, chacun, leurs pierres pour faciliter la vie aux enfants aux besoins spécifiques. «Dans la loi d’orientation scolaire et conventions des droits de l’enfant, on trouve clairement que l’enfant aux besoins spécifiques doit bénéficier, tout comme l’enfant ordinaire, d’une scolarisation et d’un apprentissage. Donner à ces enfants les mêmes opportunités ne leur permettra que de mieux s’intégrer et dans l’école, et dans la société. Une fois adultes, ces enfants pourront apporter un plus positif dans tous les domaines. Ce ne sont pas les exemples qui manquent !», dira Baya Hammoum. Les représentants de différents services présents à cette réunion, ont affiché une volonté inouïe de faciliter l’accès des handicapés à la scolarité, aux soins, aux loisirs et à la vie sociale. Le directeur de la maison de jeunes de Bouzeguène s’est engagé, pour sa part, à organiser des sorties et des caravanes au profit des enfants en situation d’handicap. Le représentant de la sureté de la daïra, quant à lui, souhaite que toute personne assistant, ou remarquant un quelconque comportement d’agression ou de violence à l’égard cette tranche fragile de la société, le signale aux autorités. Il a tenu à rappeler que la police veille au service et à la sécurité des citoyens et plus particulièrement à celle des handicapés. Chose qui a été confirmée par le représentant de la protection civile qui, «en l’absence de moyens de secours aux centres», intervient quotidiennement et des fois même plusieurs fois par jour pour évacuer les épileptiques. «Je suis prêt à venir au centre de Tizi-Ouzou par bus pour accompagner les handicapés. Je préfère que ça soit moi qui me déplace, au lieu de ces personnes aux besoins spécifiques qui sont souvent accompagnées de leurs parents. Je promets d’être plus disponible prochainement», dira M. Bouarab, technicien à l’EHS Oued Aissi. «Nous devons multiplier nos efforts ! Que chacun prévoit une petite place pour les personnes aux besoins spécifiques dans ses programmes. Aussi, nous devons intégrer ces enfants dans la vie scolaire et sociale, tout en prenant en considération leurs différentes difficultés. L’handicap n’est pas la responsabilité du secteur de la solidarité uniquement, mais de tout le monde, car personne n’en est à l’abri», conclut ammi Saïd, un citoyen de Bouzeguène.
Fatima Ameziane
