Virée à Aswel

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Profitant du beau temps de ces derniers jours, des dizaines de citoyens prennent le chemin vers le sommet de la montagne.

Chaque jour de repos est une occasion de «fuguer» pour aller se ressourcer là haut au sommet du Djurdjura avant l’arrivée de la neige.

De Michelet, on passe inévitablement par le carrefour de Béni Yenni avant de traverser Tassaft et la commune d’Iboudraren.

C’est à partir de là que la route nationale n° 30 monte en pente accentuée en plusieurs endroits jusqu’au sommet pour rejoindre Aswel, Tigjda et enfin Haizer et Bouira.

La route a repris son trafic coutumier ces derniers temps. On ne peut parcourir une centaine de mètres sans croiser des promeneurs.

En effet, à la faveur de la situation sécuritaire rétablie dans la région, les familles avec femmes et enfants empruntent souvent ce chemin qui serpente sur une distance de plus de vingt kilomètres.

Durant les jours fériés, les amoureux de la montagne se rendent sur les hauteurs pour un déjeuner à l’air libre, dans le calme et l’air pur, tout en profitant du paysage qu’offrent les lieux.

Cependant, les conditions d’accueil sont loin d’être celles que les touristes locaux ou étrangers aimeraient trouver. Les voitures qui se suivent, montent à allure modérée, cherchant à éviter la multitude de trous et d’affaissements de la chaussée.

L’état de l’asphalte à certains endroits, est tel que l’on est réduit à réfléchir à deux fois avant de s’engager vers La Main du Juif. Malgré tout, le paysage pittoresque et l’air pur des hauteurs du Djurdjura en valent la peine.

Aswel qui s’étend à perte de vue est assez spacieux pour que chacun choisisse son coin tranquille, à l’abri des yeux et des oreilles indiscrètes. Une multitude de voitures sont garées le long de la route nationale. Les randonneurs, la plupart accompagnés de femmes et d’enfants, viennent de partout.

Certains arrivent par Haizer. Ce sont des Algérois, des Bouiris et autres alors que d’autres, résidents de l’Est, viennent par Tizi N’Koulal. L’espace illimité et l’herbe courte qui vient de pousser font le bonheur des enfants qui s’adonnent à des courses ininterrompues.

De la fumée visible au loin indique que les promeneurs ont envahi les quatre coins de la montagne. Si certains goutent au plaisir du repos en montagne en s’allongeant à même le sol, des groupes de jeunes s’essaient à l’alpinisme à travers les collines rocheuses qui entourent le site.

Par respect aux citoyens dont les moyens ne permettent que de visiter ces sites bien de chez nous, les responsables concernés devraient faire un effort pour leur assurer un minimum de commodités qui ne grèveraient pas le budget de l’état, outre mesure.

Le manque d’eau, l’absence de toilettes et la disparition des toboggans des années quatre-vingts ne devraient pas être un frein au désir de randonnée en famille.

Notons que l’inexistence de poubelles pourrait être une raison invoquée par ceux qui polluent les lieux. Qu’à cela ne tienne ! Plusieurs familles que nous avons rencontrées nous font part qu’elles y viennent chaque fois que le besoin d’évasion s’en fait sentir.

A. O. T.

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