C’est le grand «boom» !

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De la station de fourgons jusqu'au boulevard central du colonel Si El Houès, dans l'ancienne ville d'Akbou, plusieurs étals de marchandises sont quotidiennement aménagés sur les trottoirs par des vendeurs informels.

Cette activité a gagné en intensité ces dernières années, nonobstant son interdiction par les pouvoirs publics. Ils sont pour la plupart des jeunes chômeurs et des pères de familles, des retraités essentiellement, qui s’adonnent au commerce informel de toutes sortes de marchandises, à l’instar des fruits et légumes, des téléphones portables et leurs accessoires, des vêtements et chaussures, des CD, des livres, de la brocante,…Les rues de la ville s’animent dès les premières lueurs du jour, et ces marchands ambulants disputent les accès piétonniers aux habitants et visiteurs, qui se rabattent sur la chaussée pour passer leur route. Le squat des trottoirs par ces vendeurs se répercute négativement sur la circulation piétonnière et automobile, en provoquant des perturbations. En sus de cela, ces points de vente informels provoquent une anarchie indescriptible en donnant la vue d’une ville en proie au désordre. Sur un autre registre, il à relever que l’ascension fulgurante du commerce informel révèle surtout cette paupérisation de larges pans de la société. En ce sens que des pères de familles et des jeunes chômeurs sont contraints de se rabattre sur cette activité illégale pour vivre dignement, car le pouvoir d’achat a, d’ores et déjà amorcé une descente inquiétante depuis ces derniers mois. L’inquiétude des ménages va crescendo surtout avec l’avènement de l’année 2017, où des augmentations en cascade sont prévues concernant, entre autres, les produits alimentaires et les services. Et il n’est pas à exclure que de nouveaux marchands informels rejoignent les rangs de ceux existant avec la cherté ambiante de la vie. Par ailleurs, il a été constaté la persistance et l’ampleur de ce fléau qui a trait au travail des enfants, où beaucoup d’entre eux échafaudent des étals sur les trottoirs, afin de vendre des produits en tous genres qui leurs permettent d’assister leurs familles en proie au dénuement. Au rythme où vont les choses, il est certain que le commerce informel a encore de beaux jours devant lui.

Syphax Y.

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