S’il est vrai que ces dernières années, la fixation des populations dans leurs villages, par le biais du programme de l’habitat rural, est une réussite dans de nombreuses localités de la wilaya, il n’en demeure pas moins que les mesures d’accompagnement n’ont pas suivi. C’est le cas de l’électrification rurale. Ils sont des centaines d’habitations, pour ne pas dire des milliers, justement réalisées dans le cadre dudit programme, qui en sont encore dépourvues. A Tizi-Gheniff, certaines opérations ont été concrétisées dans certains villages, mais, les manques persistent. Justement, les bénéficiaires des aides à l’habitat rural dans la partie sud du village El Had N’Imzalène, au nord du chef-lieu, ne savent plus à quelle autorité locale s’adresser pour doter leurs logements en énergie électrique. « J’ai construit mon logement avec tant de sacrifices en 2010, mais j’ai préféré rester avec mes parents parce que je ne peux pas vivre dans mon appartement dans le noir. Certains bénéficiaires ont recouru au système D, c’est à dire au raccordement illicite à partir des habitations de leurs voisins au moyen de câbles électriques, mais nombreux sont ceux qui ne se lancent pas dans cette facilité de peur de provoquer des accidents», confie un citoyen. Effectivement, à la vue de ces câbles électriques qui se croisent au dessus des oliviers et des sentiers, menant à ces nouvelles constructions, on ne peut que ressentir ce danger imminent. Selon ces bénéficiaires, ce problème dépasse aussi bien les responsables locaux, la direction de l’énergie et des mines que la Sonelgaz parce que, disent-ils, toutes leurs démarches auprès des ces institutions n’ont pas abouti, si bien qu’ils ont choisi de saisir directement le wali, pour intervenir en leur faveur. «Dans plusieurs villages de la commune ont eu lieu des opérations de raccordement à l’électricité, à l’exception de notre hameau au sud du village El Had, et ce, pour des raisons que nous ignorons. Nous relançons notre appel à toutes les parties concernées afin qu’elles jettent un regard à El Had N’Imzalèn», laissent entendre ces plaignants.
Amar Ouramdane