Les enfants scolarisés d’Ath Sidi Maâmar sont contraints de marcher six kilomètres, voire plus pour certains, en empruntant un chemin muletier reliant la rive gauche à la rive droite, pour arriver à l’école primaire «Frères Titouche», au chef-lieu, avec tous les dangers encourus. «Nos enfants souffrent. En hiver, notamment à cause de l’obscurité qui se prolonge, les parents sont obligés, chaque matin, d’accompagner leurs enfants. Ils craignent surtout pour leur sécurité au niveau du pont où des bêtes sauvages peuvent les attaquer. Certes, il y a ceux qui ont les moyens d’éviter ce passage à leur progéniture, mais, d’autres ne le peuvent pas», nous dit un parent d’élève. Un autre nous expliquera que «c’est le nombre réduit d’enfants scolarisés qui fait que l’Etat ne construit pas d’école dans le village». Un autre parent d’élèves ajoutera : «Il n’y a pas de terrains appartenant à la commune dans ce village. Même si on nous accordait une école, je crois que la commission ne pourra pas dénicher le moindre bout de terre pour sa réalisation». Les parents savent donc que la seule voie est l’expropriation lorsque celle-ci s’impose. «Il faudrait que les autorités achètent un lot de terrain chez quelqu’un, pour construire une école où seront scolarisés les enfants du préscolaire et de la première et deuxième année primaire, au moins, comme cela se fait ailleurs», précise un autre parent. Par ailleurs, en attendant une telle option, les parents souhaitent que l’APC prévoie un moyen de transport pour ces élèves, car certains parents ne peuvent assurer à leurs enfants les 40 dinars quotidiens du transport. «Certains transporteurs, eux-mêmes parents d’enfants scolarisés, ne font payer aux enfants que 20 DA. C’est un service qu’ils leur rendent», dira un parent.
A. O.