La SDE semble décidée à recouvrer ses créances détenues auprès de ses abonnés et s’élevant à 180 milliards de centimes.
La société de distribution de l’électricité et du gaz (SDE), direction de Bejaia, va recourir dès le 15 janvier prochain à la solution ultime, à savoir les poursuites judiciaires contre les redevables. «Le 15 janvier 2017 est le dernier délai accordé aux créanciers pour s’acquitter de leurs dettes. Sinon, nous allons passer à la deuxième phase de notre plan de recouvrement, qui est d’entamer les poursuites judiciaires à l’encontre des mauvais payeurs», a indiqué le directeur de la SDE de Bejaia. Apparemment, la menace de la coupure de l’alimentation en électricité et gaz aux abonnés qui ont cumulé des factures impayées n’a pas donné le fruit escompté, d’où la décision prise par la SDE de Bejaia de recourir à cette solution radicale. Si la campagne de sensibilisation, les appels répétitifs, voire le cri de détresse lancé par la SDE n’ont pas convaincu les clients endettés, la justice, pense-t-on, est seule à même de rendre à la SDE, qui se trouve dans une situation financière asphyxiante, «ses droits». Les APC et les institutions arrivent en tête des créanciers de la SDE de Bejaia, avec une dette de 81 milliards de centimes. Ensuite, viennent les ménages et les commerçants, qui sont redevables à la SDE de 67 milliards de centimes. Pour rappel, cette filiale du groupe Sonelgaz a lancé, à partir de mai dernier, une vaste campagne de sensibilisation auprès de ses clients pour les appeler à s’acquitter de leurs dettes. Beaucoup d’efforts ont été déployés par la SDE pour recouvrer ses créances, notamment en facilitant la tâche aux clients redevables, comme, entre autres, l’ouverture de nouvelles agences commerciales, le paiement par les bureaux de poste et l’encaissement à domicile. Toutefois, cela n’a pas produit de grands résultats. Devant l’insouciance des «mauvais payeurs», la SDE de Bejaia est passée à la coupure. Pas moins de 10 300 ordres de coupures ont été déjà établis par l’entreprise, dont «les créances ont atteint un seuil explosif». Ces créances non recouvertes, déplore la direction de la SDE, freinent le développement de l’entreprise et hypothèquent la concrétisation de ses investissements inscrits dans le cadre de l’amélioration de la qualité et continuité de service.
B. S.