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Silence, on projette !

Placée sous le haut patronage du président de la République et sous l’égide du ministre de la Culture et du wali de Tizi-Ouzou, la 15ème édition du Festival culturel national du film amazigh (FCNFA) s’est ouverte, avant-hier, au niveau du théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou.

La manifestation s’étalera jusqu’au 22 du même mois. Le coup d’envoi de cette manifestation qui se veut un hommage à la chanteuse et actrice Anissa, a été donné par le secrétaire général du ministère de la Culture, représentant du ministre de la tutelle, en présence du wali Bouderbali, du P/APW, de la directrice de la culture de Tizi-Ouzou, du directeur du théâtre Kateb Yacine, des chefs de daïras, des présidents d’APC et d’un nombre très important d’élus. La cérémonie d’ouverture a été rehaussée, aussi, par la présence de nombreux artistes, acteurs et chanteurs, à l’instar des frères Hilmi, des chanteurs Aït Menguellet, Akli Yahiatène, Taleb Tahar, Rabah Oufrehat, entre autres. Cette 15ème édition est placée sous la thématique : «Cinéma amazigh : expression des valeurs mémorielles nationales». Dans son allocution de bienvenue, le directeur du théâtre régional Kateb Yacine et commissaire de ce festival, Farid Mahiout, a rappelé les objectifs assignés à cet événement, à savoir la promotion du cinéma amazigh dans sa diversité.

En hommage à Anissa

«Il est également un instrument moderne pour la valorisation de l’identité et de la culture amazighes et algériennes», soulignera-t-il. Et d’ajouter : «cette année, nous avons l’honneur et le privilège d’être parrainés par l’icône de la chanson kabyle et comédienne Anissa (…) C’est l’occasion pour nous de lui exprimer toute notre gratitude et notre reconnaissance pour ce qu’elle apporte à la promotion de la culture amazighe». Pour la directrice de la culture de Tizi-Ouzou, Nabila Gouméziane, cette 15e édition est particulière. «Cette année, encore plus que les éditions précédentes, ce festival se trouve renforcé par la consolidation de l’identité algérienne à travers la constitutionnalisation de la langue amazighe», soulignera-t-elle, en n’omettant pas de féliciter Lynda Koudache qui a pu décrocher le grand prix Assia Djebbar 2016 avec son nouveau roman ‘Tamacahut taneggarut’. De son côté, le wali Bouderbali a mis en exergue l’apport culturel de la chanteuse et comédienne Anissa. «Cette diva a contribué à la promotion de la culture amazighe», dira-t-il, en saluant également les deux monuments de la culture, Mouloud Mammeri et Abderrahmane Bouguermouh, respectivement auteur et réalisateur du film «Tawrirt yettwattun». Enfin, le secrétaire général du ministère de la Culture et représentant du ministre à cette manifestation tenait à préciser que «cet événement est une occasion pour découvrir de nouveaux talents et promouvoir, par ricochet, l’industrie du cinéma», avant de procéder à l’ouverture officielle de cette 15e édition. Après ces prises de paroles, les organisateurs ont présenté un petit documentaire biographique retraçant quelques moments phares de la chanteuse et comédienne Anissa, de son vrai nom Ourida Mezaguer. Elle est née à Alger le 23 janvier 1944, originaire d’Aït Saâda en haute Kabylie. Chanteuse et comédienne, elle a à son actif plus de 200 pièces théâtrales en langue amazighe en plus d’être la doyenne de la chanson kabyle. En ce qui concerne la compétition, les membres du jury auront à choisir les lauréats parmi les 5 films de long métrage, 9 films de court métrage, 9 films documentaires et 3 films d’animation. En parallèle à ces projections, des conférences, des expositions et ateliers sont au menu de cette manifestation cinématographique. Pour rappel, les films en compétition seront présentés dans deux sites différents, à savoir la grande salle de la maison de la culture Mouloud Mammeri et la cinémathèque de Tizi-Ouzou, en plus d’un programme de proximité où seront projetés d’autres films hors compétition.

Hocine Moula

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