C’est de nouveau le branle-bas de combat au niveau du pavillon des urgences de l’hôpital de M’chedallah. Cette structure mobilise ses faibles moyens pour faire face aux accidents liés à la campagne d’oléiculture. Une campagne qui bat à l’heure actuelle son plein après un timide démarrage, il y a deux semaines. En effet, une source proche de ce service affirme que depuis la deuxième semaine de décembre, une moyenne d’une dizaine d’accidentés, qui ont chuté du haut des oliviers, sont accueillis quotidiennement au niveau de ce pavillon des urgences. Ceci en plus de ceux de la circulation routière ou d’accidents domestiques. Une situation qui se répète chaque année en cette période de ramassage d’olives qui s’étale sur quatre mois, soit du début décembre à la fin mars. Cependant, ladite structure hospitalière n’a jamais bénéficié d’un renforcement en moyens humains et matériels. Durant cette campagne d’oléiculture, l’EPH de M’chedallah fait face à cette situation difficilement avec les mêmes effectifs, sachant qu’il continue à tourner avec un seul et unique traumatologue. D’où l’obligatoire et systématique évacuation des accidentés des oliveraies, qui arrivent dans leur écrasante majorité avec de multiples fractures en diverses parties du corps et des traumatismes, nécessitant une prise en charge urgente en chirurgie, vers d’autres structures sanitaires. Des évacuations qui se font vers les hôpitaux de Bouira, de Tizi-Ouzou ou d’Alger. Notons qu’au niveau de l’hôpital de M’chedallah, qui ne dispose que d’une unique salle opération, seuls les accidentés qu’on doit opérer en extrême urgence sont admis, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas transportables. Il convient aussi de souligner que ce pavillon des urgences reçoit la totalité des accidentés de ce genre des deux daïra de M’chedallah et Bechloul en plus de ceux des commune hors wilaya limitrophes, telles que Boujelil, Beni-Mansour, de la wilaya de Béjaïa ou encore d’Ath Sidi-Vrahem, Haraza, Tizi Ikechouchen de la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Cette affluence record des accidentés, durant cette campagne de cueillette d’olives, s’explique du fait que l’hôpital de M’chedallah occupe une position stratégique, en étant implanté au cœur de la vallée du Sahel qui est un prolongement au nord de celle de la Soummam. Notons pour conclure que les séquelles de ces accidents se résultent, dans la plupart des cas, par des handicaps à vie et même des décès, dont le dernier en date remonte à mercredi passé. Une victime décidée sur le coup en chutant du haut d’un olivier au lieu-dit Crête Rouge dans la commune d’El Adjiba.
Oulaid Soualah