Comment parer au piratage

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C’est avant-hier,lundi en fin d’après-midi, à la maison de la culture Taos Amrouche, que s’est ouvert, à l’initiative de l’association ACAI Inazuran, en partenariat avec l’Office national des droits d’auteurs et des droits voisins, le premier colloque des artistes sous le thème «l’artiste et l’économie». Etaient présents à la cérémonie d’ouverture, le président et les responsables de l’association ACAI Inazuran, Khelaf Righi, directeur de la culture de la wilaya de Béjaïa, M. Bendamache, président du Conseil national des arts et des lettres, les responsables de l’ONDA, ainsi que ceux de la BDL. Dans son allocution d’ouverture, le président de l’association «Acai Inazuran», M. Boumaza, a après avoir rappelé l’essentiel du programme du colloque, axé son intervention sur les perspectives à venir de son association. En hommage aux défunts Kheloui Lounès et Amar Ezzahi, Boudjemaa Rabah et Fatsah Imloul, tous deux chercheurs et animateurs radio, ont donné chacun une conférence sur les vies et œuvres de ces deux artistes. De son côté, le président du Conseil national des arts et des lettres est intervenu sur le thème de l’historique de la chanson algérienne et de son rapport avec l’économie, avant d’aborder la crise financière actuelle. Dans la matinée d’hier, Mohamed Akkal, directeur régional Est de l’Onda, a donné une conférence sur le recouvrement des droits et la lutte contre la piraterie. Sujet qui intéresse particulièrement les artistes, puisque, selon les chanteurs Asifas et Medourene, les artistes travaillent actuellement pour rien, puisque leurs œuvres peuvent être piratées le premier jour de leur sortie. Au lieu de les acheter chez le disquaire avec le timbre de l’Onda, les gens préfèrent se les procurer au marché parallèle pour dix fois moins son prix réel. Les choses ont empiré depuis l’invention des flash-disc, un support avec quoi le «pirate» peut enregistrer un nombre incalculable de chansons. De son côté, la banque de développement local (BDL) propose un nouveau produit aux artistes, en ce sens qu’avec l’aval de l’ONDA, elle financera la sortie de l’œuvre. Autrement dit, avec la garantie de l’Onda, la BDL paiera l’éditeur, et l’artiste remboursera après la vente de son produit. Depuis la première journée du colloque, qui s’étale du 19 au 21 décembre, et qui se tient en hommage aux artistes Kheloui Lounès et Amar Ezzahi, le hall et le patio de la maison de la Culture se sont transformés en véritables galeries d’art, où le public trouve une mini foire du disque, avec la présence de chanteurs qui dédicacent leurs albums aux acheteurs, des expositions des tableaux de peinture et des produits de l’artisanat. Le stand du chanteur compositeur et interprète Abdellah Oumakhlouf est un véritable musée, où le visiteur peut découvrirdes outils et ustensiles traditionnels utilisés autrefois en Kabylie. On y trouve notamment des socs, des charrues à bœufs, des lampes à pétrole, des outres pour conserver l’eau ou l’huile et des outils de tissage.

B Mouhoub

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