Le secteur de l’éducation à Frikat enregistre un manque considérable d’infrastructures scolaires, notamment pour l’enseignement moyen. Depuis des années, le seul collège implanté au chef-lieu souffre d’effectifs pléthoriques. Selon des informations que nous avons recueillies auprès du chef de l’établissement, ce CEM dépassait largement les mille élèves. Pour désengorger cette école, un CEM de type base 4 a été inscrit pour cette municipalité. Selon des sources proches de l’APC, nous avons appris que le choix de terrain a été fait l’an dernier. Le nouveau Exécutif, issu des dernières élections de novembre dernier, veille sur le lancement de ce collège qu’il considère comme étant une priorité, du moins dans les programmes sectoriels. Contacté, un élu nous a fait savoir que cet établissement serait lancé incessamment. En tout cas, cette nouvelle réjouira, à coup sûr aussi bien le personnel que les élèves qui arrivaient du village éloigné du chef-lieu. “Nous souffrons énormément. Les classes sont surchargées. Il faudra aussi signaler le manque du personnel surveillant. N’étaient les jeunes du filet social, notre collège ne pourra pas fonctionner”, nous a confié un professeur sur le sceau de l’anonymat. “En tout cas, la réalisation du CEM base 4 sera une bouffée d’oxygène pour tous”, a enchaîné un autre enseignant. Dans cette municipalité rurale, il est attendu l’inscription d’un lycée ou au moins, une annexe. D’ailleurs, les associations et comités du village de Frikat ont émis leur souhait au wali en visite dans la daïra de Draâ El Mizan, de voir leur commune bénéficier d’un établissement de ce genre. Certes, certains diront que Frikat n’est qu’à huit kilomètres du chef-lieu de daïra, mais les parents ne l’entendront pas de cette oreille lorsque l’on sait que certains hameaux et villages de cette commune rurale sont à quelques jets de pierres du Djurdjura et de Bouira. L’autre demande attendue est l’inscription d’une annexe de la formation professionnelle. Cela étant, de tels projets ne viennent que rendre service, notamment aux jeunes filles qui quittent précocement les bancs de l’école.
Amar Ouramdane
