Site icon La Dépêche de Kabylie

La technologie double le rendement

L’opération de trituration et de transformation de la récolte d’olives vient de démarrer depuis une dizaine de jours avec l’ouverture et la mise en service des huileries de la région de M’Chedallah. Les premières estimations faites par les propriétaires des huileries font état d’un rendement de 17 à 21 litres par quintal d’olives. Cependant, ce rendement s’en ira crescendo au fur et à mesure de la maturité des la récolte. Les connaisseurs tablent sur un rendement avoisinant les 24 litres pour un quintal d’olives à partir du mois de janvier prochain. Une période durant laquelle la récolte atteindra sa complète maturité. Ceci en plus d’une nette amélioration de la qualité de l’huile qui aura moins d’acidité, une fois les olives mûries complètement en virant au noir vif. D’aucuns estiment que ce rendement fort appréciable est dû à l’utilisation d’huileries modernes. Des machines qui fonctionnent avec des cylindres pour l’écrasement et trituration, des séparateurs automatiques et filtres qui ne laissent passer aucune saleté ou déchets. A cela s’ajoute, aussi, un système de pressage qui franchit les 400 barres, doté de chaudières à hautes températures; d’où le doublement du rendement par rapport à celui d’il y a une dizaine d’années. A cette époque, le rendement ne dépassait guerre les 12 à 14 L/Q. Mais, depuis la donne a beaucoup changé, surtout avec l’introduction, dans ce créneau de trituration et transformation d’olives, des huileries modernes dotées même d’une sorte de passoire assortie d’un système d’arrosage pour le nettoyage des olives. Rappelons que les premiers pressoirs à olives dans la région de M’Chedallah ont fait leur apparition avec l’arrivée des colons à partir des années 1850. Avant cette époque, nos aïeuls utilisaient d’autres techniques traditionnelles pour la trituration. Celle-ci a commencé dans des sacs en Alpha que l’on posait dans une sorte de grand plat en bois. Les grains sont écrasés avec les pieds et le peu d’huile obtenue est recueillie dans ce plat de bois. Vient ensuite l’époque de l’utilisation des meules taillées dans la pierre placée en paire de deux meules qu’on fait tourner à l’aide d’une bête de trait (âne mulet ou cheval). Ce n’est qu’au débute des années 1940 que les premières huileries à moteur diesel ont fait leur apparition, et depuis elles n’ont cessé d’être améliorées par de nouvelles techniques, pour enfin arriver à celles de nos jours. Des machines automatisées dotées d’un poste de commande électronique. A l’heure actuelle, bien que l’ont retrouve encore quelques spécimens des huileries traditionnelles, la région de M’Chedallah et une grande partie de la vallée du Sahel comptabilisent pas moins de 80 huileries, et le même nombre pour celle de Bechloul.

Oulaid Soualah

Quitter la version mobile