En hommage à deux jeunes figures de la poésie kabyle, Malek Houd de Tazmalt et Salem Amrane de Tizi-Ouzou, la 10e édition du Festival de la poésie amazighe de la Soummam, qu’organise l'association étoile culturelle d'Akbou (AECA), a été lancée le week-end dernier, à la Maison de jeunes de la localité.
Après les interventions de Salhi Mouloud, président de l’association, des représentants de la direction de la culture et de la DJS de Béjaïa, deux partenaires du Festival, de Boudjemaa Rabah, animateur de la chaîne II et de Messouci Boualem, poète et un des membres fondateurs du Festival, des films documentaires retraçant le parcours poétique de Houd Malek et Amrane Salem ont été projetés. Les organisateurs ont ensuite procédé à la remise de « tacemlit », des textes de poésie en Kabyle édités par l’association (ECA), aux lauréats de la 9ème édition de ce Festival. Les activités de la première journée s’est terminée par une pièce théâtrale intitulée Jules César, jouée par la troupe Assirem d’Ighil Nacer d’Akbou, dirigée par le jeune et talentueux Boukir Hamza. 85 poètes participent au Festival, venus de différentes régions du pays : Béjaïa, Tizi-Ouzou, Bouira, Boumerdès, Tamanrasset, Batna… «Nous voulons donner à ce Festival une dimension nationale, pour permettre aux poètes s’expriment en d’autre variantes berbères telles que Tatarguit, Tachawit… de participer», explique Akli n’tmazight, l’un des membres de l’association ECA. Salem Amrane, poète à qui un hommage est rendu durant ce festival, dira : «Tout d’abord, je remercie l’association ECA de m’avoir consacré un hommage. J’ai commencé la poésie en 1987. J’ai des recueils de poésie en kabyle et en français. J’ai participé à tous les Festivals, dont certains comme membre de jury. Je ne me limite pas uniquement à la poésie. J’ai cette année édité un roman en langue française qui s’intitule Ne tirez pas sur les roses. J’ai eu l’honneur d’obtenir le prix Mohia dans le théâtre». Certains participants émettront néanmoins certains doutes quant aux critères sur la base desquels ont été choisis les lauréats de la dernière édition. Ils estiment que «certains lauréats ont obtenu les prix par affinité avec les membres du jury». Chose qu’Akli n tmazight a tenu à démentir avec vigueur : «Certains participants, déçus de n’avoir pas obtenu de prix lancent des accusations gratuites, sans aucune preuve. Nous avons mis un système de codage des poèmes. Les membres du jury, qui sont des universitaires, les notent sans savoir qui en sont les auteurs. Par la suite, une autre note est ajoutée après la déclamation». En marge des activités du Festival, une exposition vente de livres a eu lieu durant toute la première journée. Parmi les exposants, il y avait Amar Khaber qui a fait une adaptation en kabyle des fables des Mille et une nuits.
Karim Neghouche