Le programme de promotion de l’habitat rural, soutenu par le fonds national du logement (FONAL), est indubitablement une formule de logement à succès dans la commune de Sidi Ayad. Ce type de logement est si prisé par la population que les quotas alloués s’avèrent toujours en-deçà de la demande exprimée. En effet, alors que 68 aides ont été débloquées, plusieurs dizaines de dossiers de souscription sont en souffrance. De l’aveu-même du premier magistrat de la commune, 140 dossiers sont en attente de traitement. «Nous avons recensé 135 demandes en rapport avec l’opération de réhabilitation de vieilles bâtisses, tandis que les 5 demandes restantes, elles ont trait à des projets de nouvelles constructions», a déclaré en substance l’édile communal, tout en appelant vivement de ses vœux à la révision à la hausse des aides accordées au profit de la commune, afin de répondre aux besoins. Certains parmi les prétendants au logement FONAL, ont fait part de leur lassitude d’attendre, sans pouvoir entrevoir le but du tunnel. «Cela fait plus d’une année que j’ai déposé un dossier auprès des services de la municipalité, et c’est toujours le statue quo. Pour tout vous dire, je commence à perdre patience et à m’enliser dans l’inquiétude», souligne un souscripteur au FONAL, sollicitant une aide pour une nouvelle construction. «Nous sommes dans le flou le plus total. Nous ignorons de quoi sera fait demain», dira un autre demandeur résident au village Maâla. D’autres souscripteurs au FONAL, convoitant une aide pour réhabiliter leurs habitations, sont tout aussi gagnés par le doute. Ils redoutent, confient-ils, l’abandon par les pouvoirs publics de cette forme d’aide. «Nous sommes dans une situation d’impasse. L’absence d’information sur ce programme de logement ne fait qu’accentuer notre scepticisme. Il semble que la tendance actuelle soit orientée vers le soutien exclusif aux projets de nouvelles constructions», déclare, sur une pointe d’inquiétude, un citoyen du village Hammam Sidi Ayad. Et à un autre prétendant au FONAL du village Igueran Herat de renchérir :«il y a, à travers les villages, des dizaines de maisons qui ne demandent qu’à être réhabilitées pour devenir habitables. L’abandon de cette forme d’aide, si elle venait à se confirmer, laisserait sur le carreau toutes ces petites gens qui, pour la plupart, n’ont pas de lopin de terrain pour construire».
N. M.
