Bien que le prix du lait pasteurisé en sachet, soit réglementé et fixé à 25 DA le litre par l’Etat, en vertu d’un décret exécutif, datant de février 2001, certains commerçants «profitent» d’une «crise de pénurie» pour augmenter le prix de l’unité. Dans la commune de Toudja, un détaillant cède trois sachets du lait, dont le coût légal est normalement de 75 DA, à 100 DA. «J’ai été étonné d’apprendre cette nouvelle tarification fixée par le commerçants, sans tenir en compte la réglementation en vigueur. Je ne sais pas où nous allons avec cette anarchie», a déclaré un citoyen, qui a quand même payé les trois sachets du lait à 100 DA. «Je n’ai pas le choix», a-t-il concédé. Pour sa part, ce commerçant a justifié cette augmentation du prix du sachet du fait que l’approvisionnement en ce produit a été fait par ses propres moyens. «Je me suis déplacé jusqu’à la wilaya de Tizi-Ouzou pour m’approvisionner en ce produit», a-t-il expliqué aux clients qui l’interrogent sur la raison de cette hausse du prix, alors que ce dernier est fixé par une réglementation. Selon un autre commerçants, la faute de «cette anarchie» incombe aux distributeurs. «Ils (les gros distributeurs) préfèrent distribuer leur marchandise chez des détaillants bien situés et proches des villes, en négligeant les régions rurales», a-t-il expliqué. Ces intermédiaires entre l’usine et les détaillants justifient leur choix par «la cherté des dépenses du transport et autres frais afférents».Seuls les services de contrôle de la direction du commerce peuvent réagir et mettre fin à ces pratiques comportements injustifiés.
B. S.