Le président de la section football Ahmed Boudiaf livre ses impressions sur la situation du club et son parcours après neuf journées et les objectifs tracés.
La Dépêche de Kabylie : Un commentaire sur le parcours de l’équipe, après douze journées du début du championnat de la régionale I ?
Ahmed Boudiaf : Je dirai que c’est un parcours catastrophique, car on a raté beaucoup de points à domicile. Mais je dirai que ces résultats enregistrés sont dus au retard considérable dans la préparation. On a débuté l’intersaison le 6 septembre dernier et notre premier match officiel, on l’a joué le 18 du même mois. On a même failli ne pas s’engager, pour vous dire que c’était vraiment difficile.
Donc on peut dire que c’était prévisible que l’OTR se retrouve dans une position de relégable…
Je crois qu’on est dans nos prévisions, en raison du retard au niveau de la préparation, sans oublier qu’on a une équipe composée de jeunes avec une moyenne d’âge de 22 ans. On a même deux à trois juniors qui sont dans le onze chaque semaine. Ce sont des jeunes de la région qui défendent les couleurs de l’OTR cette saison. La saison passée, on avait cinq points à la 7e journée et cette saison on a huit points après douze journées et je crois qu’on aurait pu faire mieux.
Le dernier échec concédé à domicile face au MB Bouira a compliqué davantage votre situation au classement…
Tout à fait, c’est tombé au mauvais moment, car on avait grandement besoin de points pour souffler un peu, et pour que nos jeunes gagnent en confiance pour le reste du parcours lors de cette phase aller. J’espère que cet échec concédé face au MB Bouira ne va pas influer négativement sur le groupe qui est appelé à se ressaisir face à l’ES Azeffoun lors de la prochaine journée où la défaite est strictement interdite.
Qu’en est-il des objectifs du club, à court, à moyen et à long terme ?
Pour cette saison, on visera le maintien en régionale une. On a une équipe jeune qui est en construction et j’espère qu’elle sera meilleure d’ici deux à trois ans. On a un objectif à moyen terme avec le retour en force de l’O Tizi Rached, en renouant avec ses habitudes, à savoir l’accession au palier supérieur. Je crois que d’ici deux à trois ans, l’OTR jouera l’accession en inter-régions.
Et pour ce qui est des moyens financiers. Quel est votre constat ?
C’est très difficile et, comment dirais-je, on survit. Le club vit une situation financière difficile et ce n’est pas facile de répondre aux charges de pas moins de 200 athlètes qui sont à l’OTR, dont 125 sont engagés en compétitions officielles. Il y a trois clubs à Tizi Rached, l’OTR, l’OCTR et Judo Club de Tizi Rached. L’APC nous a alloué une subvention de 1,2 milliard de centimes qui sera répartie pour les trois clubs. Et je pense qu’avec la crise économique qui secoue le pays, pour le prochain exercice, ce sera plus difficile pour nous de tenir le coup.
On vous laisse le soin de conclure…
Je lance un appel en direction des investisseurs et des hommes d’affaire de la région, pour venir en aide, à ces jeunes athlètes de l’OTR. Car la situation financière du club est très difficile et j’espère que notre appel trouvera un écho favorable auprès des sponsors. Les gens doivent aider ce club qui représente toute la région de Tizi Rached. Il n’est la propriété de personne et tout le monde doit se mobiliser pour permettre à l’Olympique Tizi Rached de voir plus grand toujours. Je tiens à remercier le journal «La Dépêche de Kabylie» de m’avoir accordé cet espace pour m’exprimer sur la situation de l’OTR et ses perspectives en prévision des prochaines saisons et j’espère qu’avec l’apport de tout le monde, le club renouera avec ses bonnes habitudes en jouant à nouveau l’accession au palier supérieur.
Entretien réalisé par Aomar Moussi