Les syndicats autonomes de la fonction publique ont, à l’issue de leurs conseils nationaux, opté pour la reprise de la protestation, et ce, juste après les vacances d’hiver. En effet, les syndicats autonomes, affiliés à l’intersyndicale de la fonction publique, ont décidé à l’issue de leurs conseils nationaux, de maintenir le principe de retour à une protestation plus intense au mois de janvier prochain. Après la démonstration de force menée par quatorze syndicats autonomes, en observant une grève cyclique de trois jours par semaine, qui ont été ponctués par plusieurs rassemblements de protestation, l’intersyndicale autonome de la fonction publique a décidé de reconduire les mouvements de grève et les rassemblements de protestation à partir du mois de janvier prochain. Une réunion se tiendra le 7 janvier pour décider de la date et la forme que prendront les nouvelles actions de protestation. À l’instar de l’Union national des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) et le Conseil des enseignants des lycées d’Algérie (CELA) qui avaient décidé, récemment à l’issue de leurs conseils nationaux, de reconduire son mouvement de protestation, c’est au tour du syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) d’annoncer son recours à la protesta. Cette organisation syndicale a décidé en marge de son conseil national d’enclencher une grève nationale, dont la date sera fixée en coordination avec les syndicats de la fonction publique. Ce syndicat dénonce la prise de décision du gouvernement d’une manière unilatérale sans consultation des partenaires sociaux. Il dénonce également les décisions aléatoires prises par la tutelle concernant le calendrier des épreuves du BAC et le calendrier des vacances d’hiver, ainsi que le gel de la réforme du BAC qui devait être appliquée à partir de cette année. Par ailleurs, le SNTE appelle les pouvoirs publics à procéder à l’installation d’un observatoire national de suivi du pouvoir d’achat. Ce syndicat exige également la réactivation de la commission du statut particulier des travailleurs de l’éducation et son actualisation, particulièrement sur la promotion automatique, pour rendre justice aux enseignants lésés après la fin de la période transitoire (2017) statuée par l’amendement du statut particulier (08/315), promulgué en juin 2012. Il demande l’application dans les plus brefs délais du décret présidentiel 14/266 du 29 septembre 2014, relative à l’intégration et la reclassification des titulaires du diplôme des études universitaire appliqués (DEUA), avec effet rétroactif à partir de la date de sa promulgation. Ces formations syndicales, faut-il le souligner, luttent pour défendre les dossiers qui leurs tiennent à cœur, à savoir la révision du code de travail élaboré unilatéralement par le gouvernement. Il convient de rappeler que la plate-forme de revendications de l’intersyndicale de la fonction publique s’articule autours de l’annulation de la réforme des retraites et la participation du syndicat à la préparation de la nouvelle loi de travail. Ces formations syndicales exigent également la révision de la grille des salaires et l’amélioration du pouvoir d’achat des enseignants.
L O Challal