Pas de politique pour Madani Mezrag

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n Le Conseil du gouvernement a adopté les textes d’application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Dans le chapitre “Mesures pour prévenir la répétition de la tragédie nationale”, le texte adopté identifie clairement les personnes qui n’ont plus le droit d’exercer une quelconque activité politique. A ce sujet, il faut relever la sémantique utilisée quand le législateur évoque “l’activité politique” et non “partisane”. Ainsi est concernée par cette mesure “toute personne responsable de l’instrumentalisation de la religion ayant conduit à la tragédie nationale”. Ce qui inclut dans cette catégorie les responsables de l’ex-Fis et leurs sbires. Plus que cela, le texte adopté par le Conseil du gouvernement va plus loin et s’adresse à une frange bien déterminée. Un des articles vient à point nommé pour rappeler à l’ordre et à la loi des personnages comme Madani Mezrag. Ce dernier n’a eu de cesse de déclarer la justesse de son combat et dire qu’il assume tous les actes sans remords ni regret. L’article énonçant “les mesures pour prévenir la répétition de la tragédie nationale” en son alinéa “b” interdisant l’activité politique sous quelque forme que ce soit, “pour toute personne qui, ayant participé à des actions terroristes, refuse toujours de reconnaître sa responsabilité dans la conception et la mise en œuvre d’une politique prônant la violence contre la nation et les institutions de l’Etat”. La réponse est claire à l’adresse de l’ex-chef de l’AIS qui “promettait” aux Algériens son retour sur la scène avec la création d’un parti politique. Non seulement ces personnages ne pourront plus faire de politique, mais le texte adopté par le Conseil du gouvernement prévoit des sanctions pénales à leur encontre en cas de “déclaration, écrit ou autre acte utilisant ou instrumentalisant les blessures de la tragédie nationale”. L’Etat, qui a la volonté de clore ce dossier, donne un délai de six (06) mois aux terroristes et à diverses personnes condamnées ou non pour se rendre aux autorités. A rappeler que ce délai de six mois avait été proposé par l’Union pour la démocratie et la République (UDR) de Amara Benyounès qui avait soutenu le texte de la charte avec cette seule réserve de la limitation dans le temps.

Chérif Amayas

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