Entre 400 000 et 600 000 personnes se sont réunies sur les Champs-Elysées de Paris pour fêter le passage à la nouvelle année. Un réveillon sous haute sécurité dans la capitale parisienne. Certains se disent rassurés par la forte présence policière, d’autres sont plus dubitatifs mais ravis de faire la fête: sur les Champs-Elysées à Paris, touristes et badauds ont salué la nouvelle année sans trop penser aux attentats, le temps d’un réveillon. L’an dernier, la Saint-Sylvestre avait été minimaliste sur l’une des plus prestigieuses avenues du monde, un mois et demi après les attaques jihadistes qui avaient fait 130 morts le 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis. Malgré de nouvelles tragédies, notamment à Nice le 14 juillet (86 morts), le passage au Nouvel An se voulait plus festif cette année. Dès 23h30, un “spectacle grandiose” voulu par la mairie, mêlant musique et lumières, avait été conçu pour que Paris puisse “affirmer sa liberté aux yeux du monde”. Entre 400.000 et 600.000 personnes sont venues sur les Champs pour assister au show. Drapeaux de différents pays puis dessins d’enfants, l’Arc de Triomphe s’est transformé au gré des projections lumineuses et colorées. Terrain de football pour rappeler l’Euro-2016 organisé avec succès l’été dernier, puis logo de Paris-2024 et clin d’oeil aux différents sports pour défendre la candidature de la capitale aux jeux Olympiques d’été. Après le traditionnel compte-à-rebours, le monument s’est embrasé dans un feu d’artifices tandis que fusaient dans la foule, parmi les étreintes, des cris de joie, des youyous et des “merci”.
1700 policiers mobilisés sur les Champs-Elysées
Une foule dense a dû passer plusieurs points de filtrage pour accéder au spectacle, sous un festival d’illuminations. A certains carrefours, des fourgons de police étaient bien visibles; sous les enseignes lumineuses balisant les accès au marché de Noël, des plots de béton empêchaient toute intrusion de véhicules. Quelque 1.700 fonctionnaires de police ont été mobilisés pour les festivités des Champs-Elysées et alentour. Les lieux devaient être également sécurisés par 1,7 km de barrières, 24 plots lourds, cinq chicanes et des véhicules des forces de l’ordre. Au total en France, quelque 100.000 policiers, gendarmes et soldats ont été déployés, dont plusieurs milliers dans l’agglomération parisienne. Mais “il n’y a pas eu d’alerte spécifique” concernant la capitale, selon la préfecture de police.