L’actuel bureau de poste de Souk El-Tenine, assurant des prestations pour les citoyens de la commune et bien souvent à beaucoup d’autres venant des localités avoisinantes, n’arrive plus à contenir le flux, vu son exiguïté.
Avec toute l’affluence qu’elle reçoit, notamment en périodes de payement des salariés ou des retraités, d’énormes chaînes humaines se forment et débordent de l’enceinte de l’agence pour se prolonger le long du trottoir, sous le soleil ou le froid. Cette raison a poussé les responsables locaux à lancer un projet de réalisation d’un autre bureau plus spacieux et doté de plus de moyens humains et matériels. Cette nouvelle agence, mitoyenne du siège de l’APC, est en pleine chantier, atteignant actuellement le taux d’avancement de presque 50%. «Ayant constaté que l’actuel bureau est débordé, nous avons sollicité l’ancien wali, M. Bouazgui, qui nous a accordé une enveloppe de dix millions de dinars, en dehors des PCD, qui nous ont permis de mener les travaux jusqu’à maintenant. Le présent wali, lors de son passage la dernière fois, nous a promis aussi 15 millions de dinars, en deux tranches, pour la finalisation de ce projet classé en catégorie 3 en matière d’espace et doté d’un logement de fonction», nous dira, à ce propos, M. Haroun, maire de la localité. Ce même responsable nous apprendra que l’ancien siège, dès sa récupération, sera affecté pour les services d’une banque. Chose qui sera très bénéfique aussi pour les citoyens de la commune qui, pour toute prestation bancaire, sont contraints de se déplacer vers Tizi-ouzou ou Boghni, c’est-à-dire à plus de 20 km.
Bientôt une stèle pour les Chouhadas
Nous avons appris, par ailleurs, auprès des élus de l’APC de Souk-el-tennine que les travaux de réalisation d’une stèle en hommage aux chouhadas de la commune seront bientôt entamés. Cette dernière qui sera implantée au chef lieu, plus exactement au milieu de la placette de la ville et dont l’étude technique est achevée, nous apprend t-on, est dotée d’une enveloppe financière de 2 millions de dinars, prélevée sur le budget communal. La nouvelle de la réalisation de ce monument à l’effigie des 182 martyrs de la commune ne sera que bien accueillie par la population de cette région qui a beaucoup souffert des affres et exactions de la soldatesque coloniale dont certains souvenirs macabres ont laissé des traces indélébiles. Les plus âgés ont toujours en mémoire cette journée où 09 personnes ont été enterrées vivantes devant les membres de leurs familles par l’armée coloniale au village de Sidi –ali-moussa . Cet acte est venu en représailles au lendemain d’une embuscade tendue par les moudjahidines à un convoi de soldats français auxquels ils ont infligé de grosses pertes. C’est aussi dans cette région, au village Ighil Boulkadhi, que fut arrêté le grand moudjahid Ali Zammoum, témoin en prison de l’exécution de Ahmed Zahana, premier algérien guillotiné . Dda Ali, qui est aussi le frère de Moh Zammoum, commandant de la wilaya trois historique, lors de son arrestation ce jour là s’est sacrifié, en tirant sur les soldats français afin de les retarder, pour couvrir la retraite de Krim Belkacem et ses compagnons qui ont fait de cette région leur lieu de refuge et de rassemblement de prédilection.
Rabah A.

