L’eau se fait rare dans les robinets

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à Chemini, cela fait plus d'une semaine que la pénurie d'eau perdure. Le manque d’eau se fait de plus en plus ressentir.

En effet, les villageois ne la voit couler dans les robinets qu’une fois tous les sept jours, en sus, le débit laisse à désirer. Cette denrée vitale se raréfie à telle enseigne que la population ne sait plus à quel saint se vouer. Incontestablement, la commune de Chemini est l’une des localités qui souffrent le plus de cet épineux problème. Les robinets sont à sec, déclarent des villageois. «L’eau se fait désirer même en plein hiver. Nous sommes, de ce fait, obligés de parcourir de longues distances pour nous alimenter en eau, à partir des sources naturelles», se plaint un habitant. D’autres ont affirmé que cette situation devient insupportable. Dans le même élan, certains habitants estiment que la faute incombe aux responsables locaux. Ainsi, ils pointent un doigt accusateur au premier magistrat de la commune et du chef de la daïra en ces termes : «Bien que nous vivons le calvaire depuis des années, en raison de la raréfaction de l’eau, rien n’est fait pour arranger les choses. Nous avons ras-le-bol de ce dénigrement qui ne dit pas son nom». Par ailleurs, les villageois dénoncent aussi la mauvaise qualité de cette eau. Une eau jugée impropre à la consommation. Selon eux, la qualité laisse parfois à désirer : boueuse, polluée, trouble… Ils sont ainsi de plus en plus nombreux à la bouder quand il s’agit de la consommer. Le comble est que les premiers responsables de la municipalité ne font aucun effort de communication, pour expliquer les causes de la pénurie, ou de la mauvaise qualité de l’eau distribuée, se plaignent les villageois. «Il est inconcevable de manquer d’eau dans une région riche de par ses sources», se désole un citoyen qui ne pas avoir reçu ce fameux liquide dans son foyer depuis presque 10 jours. En effet, l’eau revient souvent au-devant des préoccupations de la population de cette région caractérisée par une situation d’anarchie depuis des années. Selon des habitants de cette localité, cette situation est due à des réseaux défectueux et vétustes que les services concernés peinent à rénover. Les citoyens ne cessent de saisir verbalement et par écrit les responsables concernés, mais en vain. Le calvaire continue. «On achète des citernes à plus de 1500 DA en pleine saison hivernale. À chaque fois, les autorités locales nous promettent de régler définitivement ce problème, mais rien à l’horizon», lâche sans ambages un habitant du village Imaaliouene. La même tension sur l’eau potable prédomine dans plusieurs villages de la commune de Chemini. Il faut dire que cette région est confrontée depuis plusieurs années à une grave crise d’alimentation en eau potable qui ne cesse de s’aggraver d’année en année. La population doit encore prendre son mal en patience pour avoir droit à ce liquide précieux. Et dire que les espoirs de toute une population, de voir ce problème jeté aux oubliettes, tombent finalement à l’eau.

Bachir Djaider

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